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Le Réseau des femmes des Laurentides présente la Journée internationale des femmes…

Par Éric-Olivier Dallard

Le texte suivant provient du Réseau des femmes des Laurentides.

Le 8 mars s’inscrit comme un moment propice à la réflexion et à la recherche de solutions visant à améliorer les conditions de vie des femmes.

Au Québec, l’intérêt pour la journée internationale des femmes a émergé vers la fin des années 70 grâce, entre autres, au **mouvement de libération des femmes**. À peine quelques années plus tard, l’Organisation des Nations Unies a adopté une résolution pour inviter chaque pays à consacrer une journée unique à la célébration des droits des femmes et à la paix internationale. Ces initiatives ont contribué à une prise de conscience collective sur la situation des femmes. Or, certaines personnes remettent aujourd’hui en question la pertinence du 8 mars, sous prétextes d’une égalité acquise et d’un féminisme dépassé.

Mais il n’en est rien.

Statistiques à l’appui, nous pouvons affirmer que des inégalités persistent au Québec dans diverses sphères, tant économiques que sociales. Par exemple, les résultats des dernières élections municipales nous démontrent à quel point les femmes restent sous-représentées en politique et dans les instances décisionnelles. Dans la région des Laurentides, seulement 152 conseillères ont été élues sur 480 postes disponibles. Les données relatives à la violence conjugale ou aux agressions sexuelles sont déplorables. À travail égal, la rémunération des femmes reste plus faible que celle des hommes, précarisant leur statut et appauvrissant leur vie. Autant d’injustices et d’inégalités qui persistent et affectent la dignité des femmes.

Alexa Conradi, porte-parole de la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes et présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) abonde dans le même sens. «Les féministes québécoises sont profondément inquiètes devant le recul des conditions favorables à une réelle atteinte de l’égalité dans la société. On entend partout que l’égalité est atteinte, mais que ce soit le ressac anti-féministe et les publicités sexistes, l’écart grandissant entre riches et pauvres, la place croissante du privé et la tarification dans les services publics, la place faite à la militarisation ou le fait que plusieurs femmes n’aient jamais bénéficié des acquis par la majorité, tous ces exemples nous démontrent bien l’urgence d’agir pour ne pas reculer!», poursuit Mme Conradi.

C’est dans ce contexte socio-politique inquiétant que les femmes de partout au Québec ont décidé de faire une 3e action internationale et de marcher afin d’exprimer leur indignation, leur colère et leur ras-le-bol. Dans un contexte où les gouvernements introduisent, parfois directement, souvent insidieusement, une façon de voir le monde qui nous apparaît foncièrement inégalitaire, sexiste et injuste, l’heure est venue pour une grande mobilisation afin d’exprimer notre mécontentement et pour proposer autre chose. En 2010, les femmes ont la ferme intention de faire évoluer des dossiers qui nous touchent et nous préoccupent.
****Judi Richards célèbre le 8 mars dans les Laurentides****

C’est la raison qui mènera ****Judi Richards**** à venir visiter les Laurentides le 8 mars prochain. En collaboration avec le Réseau des femmes des Laurentides, Mme Richards lancera la Marche mondiale des femmes au Vieux Palais de Saint-Jérôme lors d’une conférence de presse rassemblant divers talents de la région. À titre de porte-parole, Mme Richards présentera les revendications qui seront portées tout au long de l’année 2010 et lancera les actions de la Marche mondiale des femmes. C’est ainsi que le mouvement des femmes des Laurentides se joint à toutes les Québécoises et aux milliers de femmes qui marcheront dans le monde entier en organisant des lancements simultanés.
****Octobre 2010: 6 jours de marche ****
À la suite de ce lancement régional, toutes les régions du Québec se prépareront à organiser des actions du 12 au 16 octobre prochain. Ces actions culmineront le 17 octobre avec un grand rassemblement national à Rimouski. En même temps se tiendra l’action internationale de clôture de la Marche mondiale des femmes en République démocratique du Congo pour mettre en lumière les effets de la guerre et de la militarisation sur les femmes à laquelle participera des milliers de femmes des cinq continents.

Réclamant la paix, la solidarité et la justice, les femmes sortiront leur souliers en 2010 et scanderont leur slogan au monde entier: «**Tant que toutes les femmes ne seront pas libres, nous serons en marche! **».
****Renseignements: HYPERLINK « http://www.femmeslaurentides.org/ »www.femmeslaurentides.org.****

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