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La mairesse de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson réagit

Par Thomas Gallenne


«La vie nous envoie toujours des épreuves…»

Linda Fortier se souviendra longtemps du 10 octobre 2012. Après deux fusillades qui ont eu lieu sur le territoire de sa ville en l’espace de quinze jours, la mairesse a fait face à une mini-crise qu’elle a dû gérer avec son équipe.

 

Rappel des faits. Début janvier 2012, une fusillade a lieu entre trois hommes à Sainte-Marguerite. Un des hommes blessés se réfugie au restaurant Chez Claudette. Les policiers ont découvert au domicile d’un des hommes, une plantation de marijuana.

 

Le 29 septembre dernier, Tommy Pietrantonio, jeune homme de 28 ans, connu des services policiers, est atteint de deux balles à l’abdomen, devant le Rest-O-Pub du Lac Masson.

 

Enfin le 10 octobre dernier, son père Vincent Pietrantonio, 53 ans s’est présenté à l’hôtel-de-ville de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, visiblement blessé par balle, pour demander de l’aide. Son homme de main et lui auraient été la cible de tirs de fusil directement dans la résidence de M. Pietrantonio, sur le chemin Chertsey. Ce dernier s’en est tiré mais le second est décédé.

 

Une municipalité sécuritaire

«Les citoyens sont en sécurité sur l’ensemble du territoire. La bonne réputation de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson comme place paisible et sécuritaire est maintenue», a affirmé Linda Fortier d’entrée de jeu. Au delà des événements tragiques de ces deux dernières semaines, Mme Fortier se considère «privilégiée d’avoir une excellente clientèle – des gens bien et moins bien nantis – bons et honnêtes.» Sa préoccupation première est de s’assurer «que les citoyens continuent de se sentir en toute sécurité et ne se laissent pas aller à leurs émotions suite à des propos de certaines personnes qui mettent en doute la réputation de leur ville».

 

Elle croit également qu’il s’agit d’un phénomène nouveau tant dans le secteur que dans l’ensemble des Laurentides. «Il ne faut pas oublier: le sud de la région s’urbanise de plus en plus ce qui amène une croissance au niveau de certains méfaits. C’est le côté négatif. La MRC des Pays-d’en-Haut n’est pas une région éloignée, elle fait partie de la couronne nord de Montréal, avec une population en augmentation.»

 

Gestion de crise

La mairesse Fortier ne s’attendait pas à vivre ce genre d’expérience et a dû faire face mercredi dernier à une petite tempête médiatique en quelques heures. Avec les responsabilités qui lui incombent. «Ce n’est pas un mandat, c’est un karma, lance-t-elle avec un sourire. La vie nous envoie toujours des épreuves qu’on saura surmonter. Et il faut être à la hauteur des événements et surtout de la confiance des citoyens qui m’ont mis en place.»

 

Quelques minutes après avoir été mise au courant de la fusillade, Linda Fortier a réuni son personnel pour les rassurer et s’assurer de leur état psychologique. «Ensuite, il faut prendre un minimum de temps pour s’assurer de prendre les bonnes décisions, poursuit-elle. Ce fut un travail d’équipe, j’ai eu le soutien de mon personnel, ainsi que celui de la Sûreté du Québec, dont le personnel a été exceptionnel. Ils ont rapidement pris en charge les opérations; ils étaient très efficaces et c’était très rassurant.» Selon la mairesse, chacun a joué son rôle. La partie de l’enquête ne lui appartenant pas, l’administration municipale devait se concentrer à informer et rassurer les citoyens. «On a mis en ligne des communiqués sur notre site internet et on a relayé l’information auprès des médias.»

 

Que retient Mme Fortier de cette expérience? «Le mercredi soir, j’ai repassé la journée dans ma tête et j’étais fière et satisfaite de la façon dont nous avions agi et géré cette crise-là. Avec mon personnel, ça a été un travail d’équipe, on s’est sentis comme une famille et je peux dire  »mission accomplie »», de conclure Linda Fortier.

 

 

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