«Lettre à Pierre Karl Péladeau»
Par Journal Accès
Des réactions par centaines!
Ce sont des centaines de réactions de partout au Québec qu’a entraîné la chronique «Lettre à Pierre Karl Péladeau» (toujours disponible sur www.www.journalacces.ca) de l’éditrice Josée Pilotte publiée la semaine dernière dans Accès… De syndicats, jusqu’à des courriéristes parlementaires pour des journaux nationaux, en passant par des journalistes, éditorialistes, annonceurs et les plus importants: des citoyens, vous avez été si nombreux à réagir et à le faire avec tant d’intelligence que nous avons eu du mal à choisir qui publier en nos pages… Voici quand même un florigèle de ces réactions qui donne une bonne idée de l’intérêt que les gens portent à la question…
Bonjour à vous et à l’équipe d’Accès Laurentides!
En lisant l’article de Josée Pilote, si je n’avais pas eu, tôt ce matin, une réunion importante, j’aurai décroché mon téléphone pour la féliciter et lui dire de continuer à sortir ses griffes!!
Dans cet article, elle a touché des points tellement importants et graves que nous ne pouvons pas y rester insensibles. Maintenant je comprends mieux pourquoi, dans les hebdos gratuits Quebecor, les articles sont noyés dans un océan de publicités. Quel dommage que Josée n’ait pas poussé son coup de gueule avant, nous aurions regardé à deux fois avant d’annoncer dans certains de nos journaux locaux!
Croyez bien que nous n’oublierons pas ce signal d’alarme et nous ne manquerons pas de vous contacter pour nos futures annonces.
Surtout, ne baissez pas les bras, continuez à vous battre avec les armes que vous avez, la passion de votre métier de journaliste, et le respect de votre communauté.
Chapeau à vous, Josée!
_Nicole C.
Bravo Madame Pilotte! Je suis un lecteur assidu du Journal Accès Laurentides. Je suis 100% d’accord avec vos propos. M. Péladeau, père, doit se retourner dans sa tombe quand il voit les jambettes que son fils donne à la démocratie peu importe le domaine. Tout cela pour faire fructifier l’empire Québécor.
_Fernand Labelle
Nous vivons la même situation dans les Bois Francs… Nous voyons arriver le bulldozer dont vous parlez. D’ici quelques années je m’attends à perdre mon emploi. Et peut-être avant…
_Roger Carrier
Félicitations pour cette lettre et pour votre courage. Je pense que tous les Québécois devraient s’inquiéter de la convergence de l’empire Québécor et de la manipulation de l’opinion publique qui en résulte.
_François Beauregard
Félicitations pour ton billet, Josée. Je vis le même problème avec les journaux que je représente dans la région où j’habite. C’est effectivement une guerre très déloyale aux conséquences très importantes. J’en suis rendu à me demander si l’association des journaux du QC ne devrait pas demander au gouvernement de trancher en bon père de famille et imposer un prix plancher à la tarification des publicités. Ça semble bien fonctionner pour les pétrolières…les prix ne baissent jamais… ils montent. Même chose pour l’alcool. Faudrait peut-être y penser… et rapidement! Salutations à toi et ton équipe.
_Jean-Paul Chamberland
Vous avez parfaitement raison. Si nous étions plus solidaire au Québec, les lecteurs, commerçants et gens d’affaires soutiendraient votre journal et boycotteraient les hebdos Québécor. Si on prend l’exemple du conflit au Journal de Montréal la population a été peu solidaire, on aime bien la facilité et on s’asseoit sur son confort. Quant aux valeurs de Monsieur Péladeau, ce sont le profit et le pouvoir.
_Jean-Claude Tanguay
Félicitations Madame Pilotte pour votre courage. Vos propos sont très directs mais ce que je retiens c’est qu’ils ont surtout le mérite de refléter une position très noble. Il est important que des propriétaires de journaux indépendants comme vous se lèvent pour décrier ce qu’il juge être déloyal. Il y a effectivement moyen d’être en affaires comme grande entreprise de presse au Québec sans nécessairement vouloir écraser les autres. Longue vie au journal Accès!
_Serge Lemieux
Madame Pilotte: Vous avez totalement raison. Québecor, soutenu par la Caisse de dépôt, tente par tous les moyens d’écraser les hebdos régionaux. Récemment, ils ont acquis les «Hebdos Montérégiens», et on a déjà constaté une baisse dans la qualité du contenu. Il me semble pourtant qu’il existe des lois anti-monopoles?
_Luc
Ceux qui n’ont jamais été dans la mire de Quebecor ne peuvent pas savoir quelle sorte de guerre cette entreprise mène. C’est simple: elle tente de tout écraser sur son passage. Quand on a des goussets profonds et qu’on possède un immense pouvoir, il est facile de livrer une guerre inégale aux petits indépendants. Qu’importe à ce gros joueur de distribuer les cadeaux et les baisses de tarif indécentes, si c’est pour éteindre petit à petit tous les concurrents. C’est David contre Goliath… pas toujours avec une issue heureuse pour David.
C’est la qualité même de l’information qui est menacée. Ce sont les emplois qui sont visés. Là où le petit indépendant faisait vivre une quinzaine de personnes en région, le journal mis en place par Québécor passe le rouleau compresseur; les emplois? pas son problème; la nouvelle? pas important; l’économie locale? connais pas; le win-win? pas son affaire.
Je ne parle pas des journaux de Québécor dans le nord de la province car je ne connais pas leur situation. Je parle des satellites mis en place en région.
Et on ne peut pas faire autrement que remarquer les pleines pages de publicité dans ces journaux pour les entreprises du propriétaire (Québécor, Vidéotron, etc.).
En fait, tout est conçu pour qu’il puisse distribuer lui-même dans SES sacs, avec des journaux qu’il possède lui-même, et qu’il imprime lui-même, dans SES imprimeries, des circulaires qu’il a lui-même imprimées dans SES imprimeries. Et s’il peut par la même occasion, imprimer dans SES journaux, distribués par SES services, dans SES sacs, faire de la publicité pour SES entreprises… pourquoi pas?
Cherchez l’erreur.
En fait de monopole… ou certains diront de «convergence»… difficile de trouver mieux.
_C. M.
Le problème c’est La Caisse de dépôt rien et rien d’autre. Cette éditrice ce fait compétionner par ses propres impots provincial… Cela n’a aucun sens. Seul sans La Caisse de dépôt, Monsieur Péladeau n’est l’ombre que de lui même…
La Caisse de dépot compétionne l’entrepreneurship québécois, faut le faire et en plus,elle réduit la démocratie en tuant les éditeurs de la presse régionale indépendante… Monsieur Sabia (président de la Caisse de dépot) où êtes-vous dans ce débat?
Franchement cela fait dur…
_A.R.
Imaginez que vous avez un petit café au coeur du village, qui appartient à votre famille depuis trois générations. Comme votre grand-mère et votre mère vous l’ont enseigné, vous choisissez les meilleurs ingrédients, vous achetez du café équitable et servez à vos clients le meilleur de vous même. Vous payez des taxes, encouragez les organismes locaux et êtes un membre corporatif actif et respecté de votre communauté. Puis, tout à coup, la grande chaîne Amer-Café installe un kiosque sur le trottoir, juste devant votre porte. Ils y servent du café «cheap» qu’ils offrent gratuitement à toute per
sonne qui tente d’entrer dans votre commerce. Pour combien de temps demandez-vous? Mais jusqu’à ce que votre entreprise crève, tout simplement. Et ils vont le faire, car ils en ont les moyens. Puis, quand vous allez enfin mettre la clé dans la porte, ils vont garder leur petit kiosque de café «cheap». Ils n’auront plus les moyens de se payer un local qui se respecte puisqu’ils auront tué le marché. Est-ce que c’est ça que vous appelez «tenter sa chance»? Parce que c’est exactement ce que Quebecor est en train de faire, littéralement. Et vous pouvez dire que c’est légal, que c’est ça le capitalisme, c’est vrai. Mais ça ne change rien au fait que le résultat en sera désastreux pour la liberté de presse et pour la démocratie. Ça ne change rien au fait qu’il est su et reconnu que PKP n’en n’a rien à foutre de votre localité, de votre communauté et de vos organismes. Ce qu’il veut, c’est vous vendre la télé par câble et ses émissions de mauvais fast food. Alors, vous avez un choix à faire aujourd’hui: Voulez-vous la mort de votre journal local? Quel journal voulez-vous recevoir à votre porte chaque semaine? En qui avez-vous le plus confiance?
_Stéphane Lacas
La réaction de Sun Media
Deux jours après la publication de la chronique «Lettre à Pierre Karl Péladeau» de Josée Pilotte, Sun Media, filiale de Quebecor, réagissait… Une réaction qui élude la question principale soulevée par Mme Pilotte: celle de la vente à rabais et à perte des pages publicitaires, affaiblissant la concurrence et
l’obligeant à sabrer dans la qualité de son information.
Vous pouvez consulter l’intégralité de cette réaction sur www.www.journalacces.ca, ainsi que les commentaires qu’elle a entraînés…