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Alizée Brien prend sa place dans le peloton américain

Par Mathieu Laberge


Cyclisme

La cycliste Alizée Brien a fait sentir sa présence à sa première course par étapes de la saison, la Redlands Classic, présentée il y a une dizaine de jours en Californie. À la troisième étape de cette course qui en comptait cinq, l’athlète de Saint-Jérôme a été une actrice importante en réalisant une échappée en solo pendant 70 kilomètres.

Même si elle n’a pu mener son numéro jusqu’au bout, l’athlète confirme que cette sortie lui a permis de faire le plein de confiance et de confirmer de son bon niveau de forme en ce début de saison.

«Je me suis fait reprendre dans la dernière montée, à six kilomètres de l’arrivée. J’espérais que les filles de mon équipe attaquent lorsque je me ferais rejoindre par le peloton, sauf que la grimpeuse de notre équipe n’a pas gagné.»

«Malgré cela, ce fut une super belle journée pour moi. J’ai pu maintenir un écart jusqu’à deux minutes et j’ai amassé tous les points intermédiaires. Le lendemain, j’avais le maillot vert de meilleure sprinteuse sur le dos, ce qui était très cool, sauf que mes jambes étaient horribles», a expliqué en riant celle qui avait payé de son effort en solo de la veille.

«Je commence à avoir un peu plus d’expérience. Lorsque tu creuses l’écart (en échappée), on est sur l’adrénaline et il faut faire attention de ne pas aller trop vite pour ne pas exploser et tenir le coup.»

Alizée Brien amorce sa deuxième saison au sein de l’équipe américaine Tibco – SVB. N’étant plus une recrue, la Jérômienne sent qu’elle gagne la confiance de ses employeurs petit à petit. Dimanche dernier, elle et ses coéquipières ont d’ailleurs terminé au troisième rang du Championnat américain de contre-la-montre par équipe.

«La plus grande différence est que je suis plus à ma place. L’an dernier, j’ai l’impression que j’ai passé une bonne partie de l’année à faire mes preuves que je pouvais les aider à gagner. Cette année, je sens que je fais encore plus partie de l’équipe. J’ai plus de responsabilités et les dirigeants me font plus confiance. C’est cool et je suis contente!»

Le haut niveau sur deux fronts. L’an dernier, Alizée Brien a délaissé ses études sciences biomédicales à l’Université McGill pour se réorienter en génie mécanique à l’École polytechnique. La fin de session scolaire jumelée à son début du calendrier de compétition fait en sorte que son temps de repos est limité.

Même si elle est très motivée à exceller sur ces deux tableaux, l’étudiante-athlète avoue que ce n’est pas toujours facile.

«Je suis inscrite à trois cours cet hiver, comparativement à cinq pendant l’automne, mais ça demeure intense. Ce n’est pas facile et j’étudie à tous les jours», explique celle qui est revenue au Québec une journée et demie en début de semaine pour faire un examen et ensuite repartir pour le Colorado afin de prendre part à un stage d’entraînement.

«J’aime être à l’école, car ça me permet de garder un bel équilibre», a conclu celle qui pourra consacrer toutes ses énergies au sport d’ici la fin du mois.

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