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Achat de l’hôtel de ville de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson

Par Thomas Gallenne

« J’ai opté pour la solution du moindre mal. » – Lisiane Monette

 « J’ai voté pour l’achat de l’hôtel de ville, mais on était un peu forcés », a concédé la conseillère municipale de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, Lisiane Monette. Cette dernière a été élue une première fois sous l’équipe Linda Fortier en 2009 pour ensuite conserver son poste en 2013. Or, elle admet ouvertement ne pas partager les valeurs que défend le maire en place Gilles Boucher. Et dans le dossier de l’achat de l’hôtel de ville par la ville, elle dit avoir joint sa voix à l’ensemble du conseil, mais à contrecœur.

« J’ai de la pression de la part de citoyens qui me demandent de clarifier ma position. Si j’ai voté pour l’achat de la bâtisse, c’était pour que la saga de la location cesse. Pour arrêter hémorragie », s’explique-t-elle.
Mme Monette rappelle qu’à l’origine, l’administration Fortier avait signé une promesse de bail le 23 mai 2013 avec l’entreprise de Georges Coulombe, propriétaire de l’immeuble sis au 86, 88, chemin Masson.
« Il s’agissait d’un bail de location de cinq ans, c’est vrai, mais avec une option d’achat au terme d’une première année de location », insiste-t-elle. Dans pareil cas, le coût du loyer annuel était estimé à 145 100 $ – au lieu du loyer annuel estimé à 230 000 $ sans option d’achat – ce qui incluait le capital et les intérêts. Selon la promesse de location, ce montant aurait été déduit du prix d’achat qui ne devait pas dépasser 2 989 000 $ », pointe Mme Monette.
Promesse brisée
Elle se souvient qu’à l’élection du nouveau maire, ce dernier était contre l’idée de louer l’ancien couvent et aurait décidé d’annuler la promesse de bail. « En décembre 2013, le conseil a autorisé le maire pour qu’il mène les démarches d’acquisition immédiate du bâtiment, à un montant n’excédant pas le prix établi par la précédente administration », explique la conseillère. Or, le ministère des Affaires municipales et de l’Organisation du territoire (MAMOT) a refusé la décision du maire d’annuler la promesse de bail. « La résolution du conseil datant du 16 décembre 2013 a donc été abrogée en avril 2014, pour une location avec bail de cinq ans au montant annuel de 275 700 $, applicable pour toute la durée du bail, sans aucune clause d’option d’achat après la première année ni déduction du loyer », ajoute Lisiane Monette.
Donc, depuis avril 2014, la Ville loue l’hôtel de ville pour un montant annuel de 275 700 $, au lieu des 145 100 $ prévus dans la promesse de bail signée le 23 mai 2013 par l’ex-mairesse Linda Fortier et l’ex-directrice générale Francine Labelle. Et selon Mme Monette, les contribuables auraient pu faire encore plus d’économie si la nouvelle administration du maire Boucher avait respecté les clauses de cette promesse de bail avec option d’achat. Car depuis, le prix d’achat estimé en 2013 à un montant n’excédant pas les 2 989 000 $ a aujourd’hui été négocié par Gilles Boucher à 3 223 000 $. Et si l’on ajoute les trois années de loyer, l’hôtel de ville aura coûté aux contribuables de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson plus de 4 M$.
« Par respect pour la population, j’ai opté pour la solution du moindre mal, sans pour autant être en parfait accord avec la décision », conclut la conseillère.

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