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Marcil devient Rona Au-delà de l’enseigne

Par Jean-Claude Tremblay

François Marcil a marqué la région, tant par son développement entrepreneurial que par son implication caritative. Photo: Courtoisie

À la même période il y a deux ans, soit en février 2016, le monde des centres de rénovation était secoué par une annonce majeure : le géant américain Lowes, par sa filiale canadienne, annonçait l’acquisition de Rona pour la modique somme de 3,2 G$.

Aujourd’hui, c’est un autre grand pan de notre histoire qui s’écrit, alors qu’une partie du paysage de la rue Principale à Saint-Sauveur a délaissé les accents de rouge au profit du bleu complet. C’est ainsi que, le 26 février, les 17 bannières Marcil deviennent officiellement Rona, qui a décidé de remanier sa stratégie de marque, elle qui est propriétaire de l’entreprise depuis 2014.   

Le communiqué de presse mentionne que le nouveau magasin augmentera son offre de produits, introduira de nouvelles catégories d’articles, dont des électroménagers et de nouvelles marques, et que les clients pourront profiter du site transactionnel corporatif.

Petite entreprise familiale devenue grande

J’ai été subjugué d’apprendre que cette entreprise a été démarrée par le grand-père de François Marcil, avec à peine quelques centaines de dollars en poche en 1915, à Saint-Clothilde-de-Châteauguay. En 1973, c’est François qui reprendra l’entreprise avec ses frères des mains de leur père et, ensemble, ils débuteront l’expansion dès 1982. Le reste n’est qu’une succession d’acquisitions et de développement effréné, jusqu’à l’arrivée de Rona en 2005 qui, flairant la bonne affaire d’un indépendant dépassant les 120 millions de chiffre d’affaires, fait une offre d’acheter une partie des actions de Marcil. Malgré ce nouveau partenariat avec le géant, François Marcil demeure un affranchi; il mène fièrement sa barque et conserve sa bannière ainsi que sa propre circulaire.

Optimiste pour l’avenir

Questionné à savoir comment il entrevoyait le changement de direction de son ancienne entreprise, M. Marcil s’est montré très optimiste. « Il ne faut pas oublier que l’équipe en place reste la même, je les connais tous, ce sont des gens pour qui j’ai un immense respect et qui, j’en suis convaincu, continueront de bien servir la population – je leur souhaite beaucoup de succès. » Quant à la dynamique d’avoir deux enseignes Rona à proximité, M. Marcil a été tout aussi respectueux et bon joueur envers ses anciens concurrents, notamment Rona Dagenais qui, selon lui, saura tirer son épingle du jeu et démontrer ses attributs distincts.

La symbolique de retirer l’enseigne

De mon expérience dans la gestion du changement, je sais que plusieurs, autant citoyens qu’employés, seront fébriles sinon attristés de voir leur enseigne fétiche décrochée au profit d’une nouvelle qui aura toute la confiance à regagner. Cependant, voici l’analogie que j’ai élaborée et qui a semblé plaire au principal intéressé. Je préfère de loin imaginer que l’enseigne a été enlevée afin de faire son entrée au temple de la renommée –  un peu comme lorsque l’on retire le chandail d’un important joueur de hockey, pour le placer bien en vue dans les hauteurs d’un amphithéâtre, à la fin d’une brillante carrière.

Celui qui a passé toute sa vie à nourrir et faire grandir cette bannière bien aimée est particulièrement fier d’avoir laissé l’entreprise dans un excellent état. Dans notre mythique entretien à cœur ouvert qui a duré près de 120 minutes, il n’a pas manqué de souligner toute sa gratitude envers les clients et les employés qui lui ont permis d’atteindre la ligne nationale des affaires.

Marcil, c’était 17 magasins, 1200 employés et 235 millions de chiffre d’affaires. L’entrepreneur passionné, pour qui le mot retraite n’a sa place que dans le dictionnaire, n’a pas fini de nous surprendre. Très actif dans l’immobilier tant au niveau local qu’international, de la Floride aux Îles turquoises, il cumule les projets, mais ce qui le rend tout aussi heureux, c’est de donner au suivant.   

Entre son fabuleux jardin, un des plus beaux au Québec, dont les dons vont à la Société Alzheimer des Laurentides, les soupers-bénéfices pour la Maison des jeunes et le Garde-Manger des Pays-d’en-Haut, c’est plus d’un million de dollars sur 10 ans qui ont été amassés.

François Marcil est un joueur important du Québec inc., certes, mais c’est surtout un joyau très actif pour notre région. Merci à celui qui continue d’investir et de laisser sa trace sur la communauté, de qui la bannière léguée restera à jamais dans nos mémoires gravée.

immobiliermarcil.com

www.jardindefrancois.com

Francois Marcil est un joueur important du Québec inc., certes, mais c’est surtout un joyau très actif pour notre région. PHOTO : Courtoisie Colombine Drouin

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1 Comment

  1. huguette therrienn

    félicitations aux frères Marcil pour la foi qu’ils ont eu dans les magasins MARCIL. sans le bon travail de chacun , ce gros commerce ne serait plus lè depuis longtemps..
    vous êtes une lumière dans chacune de votre relève,,Je vous aime et vous admire…xxxxx

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