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Accueil des immigrants en 2016

Par Sandra Mathieu

Les familles laurentiennes se mobilisent

En 2016, le Centre d’Orientation et de Formation pour Favoriser les Relations Ethniques Traditionnelles (COFFRET) à Saint-Jérôme a permis d’accueillir dans les Laurentides 63 Syriens et 36 Africains. Line Chaloux, directrice générale et fondatrice de l’organisme, qui célébrait ses 25 ans cette année, se réjouit de la mobilisation des familles laurentiennes.

La région des Laurentides est, selon cette dernière, un endroit privilégié pour recevoir des familles de réfugiés grâce à ses conditions socioéconomiques (emplois, occasions d’affaires, etc.), aux structures d’accueil complètes, aux écoles nombreuses et, en santé, à de nombreux services à proximité. « Nous sommes heureux de pouvoir compter sur de belles attitudes d’ouverture de la population face à de nouveaux citoyens, souligne Mme Chaloux. C’est idéal d’accueillir plusieurs familles d’un même pays dans un quartier ou un village pour faciliter la rétention grâce à la complicité qui se crée entre les familles. »
Certains groupes qui attendaient cette année des familles syriennes sont toujours en sursis. « Le délai s’explique par une importante réduction des effectifs au ministère de l’Immigration depuis mars 2016 pour gérer les 10 000 immigrants qui attendent souvent dans des conditions inacceptables. Le COFFRET fait d’ailleurs partie des groupes qui mettent des pressions pour faire augmenter les effectifs de cette équipe réduite. »
Mme Chaloux cite l’exemple du groupe de jumelage de Val-David qui a finalement accueilli cette semaine une autre famille syrienne que celle parrainée en cours d’année, alors que l’autre famille est toujours en attente. Une situation à suivre de près en 2017.

En quoi consiste l’accompagnement?

Alors qu’un organisme comme le COFFRET se charge de l’accompagnement administratif, les familles et groupes de jumelage offrent un accompagnement très humain, un peu comme on agirait avec un cousin qui déménagerait près de chez nous : on l’invite régulièrement à souper à la maison, on lui fait découvrir le village, l’épicerie, la bibliothèque, la culture et les loisirs, et on le guide à travers les us et coutumes.
« Il n’y a pas deux situations identiques et plusieurs facteurs déterminent le degré d’implication des familles de jumelage, indique Mme Chaloux. Certains consacrent quelques heures par semaine à l’accompagnement et l’aide à l’intégration, alors que d’autres passent du temps avec eux au quotidien. Il n’est pas rare d’être témoin de réels coups de cœur entre les familles. Dans d’autres cas, certaines familles d’immigrants ont besoin d’être dans leur bulle et on doit respecter leur rythme d’adaptation. »
Le COFFRET travaille conjointement avec les CLSC et des organisations spécialisées comme le RIVO (Réseau d’intervention auprès des personnes ayant subi la violence organisée) afin d’apporter de l’aide adaptée aux besoins des immigrants.
Surveillez la première parution de janvier pour y découvrir une entrevue exclusive avec la famille d’accueil de Val-David et la famille syrienne arrivée en décembre 2016.
 

Quelques statistiques

7372 : Nombre de réfugiés syriens parrainés ou pris en charge par l’État arrivés au Québec en 2015 et en 2016.
De ce nombre, 58 réfugiés pris en charge par l’État et 11 parrainés se sont installés à Saint-Jérôme.
 

Le COFFRET, c’est :

– Un organisme régional en matière d’accueil et d’établissement des immigrants dans les Laurentides qui œuvre à l’encadrement des nouveaux arrivants et à la promotion de la régionalisation de l’immigration.
– 25 ans de solidarité.
– 10 employés à temps plein et 250 bénévoles.
– Accueil et accompagnement de 20 familles en 2016 et de 3000 personnes de partout à travers le monde depuis 1991.
Infos : www.lecoffret.ca

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