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Complexe multisports

Par Valérie Maynard

Des élus demandent plus de transparence

Conseiller municipal à Sainte-Adèle, Robert Lagacé estime que le projet de construction du complexe multisports de la MRC des Pays-d’en-Haut concerne au premier chef tous les élus, pas juste les maires. Photo : Michel Kieffer

Des élus de Sainte-Adèle sont venus plaider en faveur d’une plus grande transparence dans le dossier du futur complexe multisports de la MRC des Pays-d’en-Haut. « On a plein de questions et on n’a pas les réponses. Ce sont les conseils municipaux qui devraient décider, pas juste les maires », a fait valoir l’un d’eux, Robert Lagacé.

Sur la table à dessin depuis plusieurs années, le projet de construction d’un complexe multisports dans la MRC des Pays-d’en-Haut, plus précisément à Sainte-Adèle, se chiffre aujourd’hui à 34 M$, dont les deux tiers pourraient bénéficier d’une subvention des gouvernements fédéral et provincial.
Une demande en ce sens a d’ailleurs été déposée auprès du Fonds des petites collectivités (FPC), mais demeure à ce jour sans réponse. Or, Robert Lagacé, conseiller municipal à Sainte-Adèle, s’interroge sur le silence qui entoure le projet. « Il faut qu’on soit mis au courant des coûts, de l’emplacement. Qu’est-ce qui se passe dans ce dossier-là? », s’est-il enquis. John Butler, autre conseiller municipal, s’inquiète pour sa part de la répartition des coûts entre les dix municipalités. « Combien les villes sont-elles prêtes à payer? La répartition sera basée sur quoi? La richesse foncière, la population? C’est de ça qu’on veut discuter », a-t-il soulevé.
L’idée que la MRC soit le maître d’œuvre du projet ne semble pas non plus faire l’unanimité.
Sans compter qu’il reste encore plusieurs points à éclaircir, comme le bail emphytéotique avec la Commission scolaire des Laurentides qui n’est pas encore conclu, le sol qui n’a pas été analysé, l’accès du site qui demeure problématique. « Il me semble qu’on devrait être rendu plus loin dans les discussions », a pointé M. Butler.
Le préfet suppléant, Gilles Boucher, a rétorqué que les conseils municipaux seront informés de l’état de la situation. « J’entends ce que vous me dites et je suis d’accord », a-t-il dit. M. Boucher indique qu’il faut tout de même attendre la réponse du FPC avant toute chose.
Parmi les maires, quelques-uns se montrent prudents. Saint-Adolphe-d’Howard, par exemple, refuse de signer un chèque en blanc à la MRC dans ce dossier. « Nous ne souhaitons pas être engagés dans ce projet d’aucune façon avant d’en savoir davantage », a bien précisé la mairesse, Lisette Lapointe.
Subvention pour la piscine
Par ailleurs, le maire de Saint-Sauveur, Jacques Gariépy, a tenu à faire le point sur l’état de la subvention de la piscine. Incluse, sur papier, dans le nouveau projet de complexe multisports, la subvention de 3,3 M$ retournera à Saint-Sauveur, a-t-il assuré, advenant la non-réalisation du projet. « La ministre St-Pierre m’a confirmé que la subvention reviendrait à Saint-Sauveur. » Apparemment, le député Cousineau abonderait dans le même sens. Si tel est le cas, le maire Gariépy espère pouvoir faire actualiser la subvention. « Quand on a reçu cette subvention, une piscine coûtait 6,6 M$. Aujourd’hui, cette même piscine coûte 10 M$ », a-t-il estimé.
Le préfet suppléant, Gilles Boucher, a ajouté que Québec se montrait attentif aux demandes de la MRC et de la Ville de Saint-Sauveur et assure qu’aucun décret ne serait fait tant et aussi longtemps que le FPC n’aura pas fait connaître sa réponse.

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