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Des étudiantes de la Poly des Monts s'impliquent

Par marjorie-roy

Bien plus qu’un stage humanitaire

Étudiante en 4e secondaire à l’Option des Amériques de la Polyvalente des Monts, Laurence Reid-Léonard attendait le départ pour le voyage humanitaire de ce programme scolaire depuis un bon moment. 

Impatiente de prendre l’avion à destination de Mérida au Mexique, cette jeune étudiante n’avait aucune idée de ce que ce périple lui réservait. Deux semaines plus tard et de retour à la maison, Laurence Reid-Léonard voit le bénévolat d’une toute nouvelle manière.

 

Près de la mer et près des gens

Depuis son entrée au secondaire, Laurence savait que lors de sa quatrième année d’étude elle s’envolerait vers un pays dans lequel un besoin communautaire se fait sentir. Alors que ses professeurs lui avaient parlé à de nombreuses reprises du choc culturel qu’elle s’apprêtait à vivre, cette jeune fille ne s’attendait pas à une telle différence. «À peine une heure après notre arrivée, nous avons tout de suite rejoint nos familles adoptives chacune de notre côté. Une situation qui nous a éloignées totalement de notre zone de confort, car de la nourriture à la langue, tout était différent», raconte-t-elle. Les deux premiers jours plutôt difficiles émotionnellement lui ont permis de vivre la suite de ce voyage avec un tout autre regard. L’engagement humanitaire que Laurence devait accomplir aux côtés des autres étudiants de sa classe se déroulait dans un couvent de jeunes filles. La première mission de ce groupe était de repeindre les portes de l’entrée. «C’était le projet principal, mais en côtoyant quelques heures par jour les jeunes filles de ce couvent, le projet s’est vite transformé en occasion d’échanges multiples qui leur a permis de s’ouvrir à nous. Aussitôt qu’elles revenaient de l’école, nous participions toutes ensemble à divers ateliers et ensuite nous profitions de ce moment pour discuter de tout et de rien».  Les discussions uniquement en espagnol ont permis une nette amélioration dans l’apprentissage de cette langue de nos petites Québécoises, toutefois cela est loin d’être le souvenir prédominant de cette escapade. «La vie des jeunes là-bas n’est vraiment pas drôle. C’est pour leur bien qu’elles se retrouvent presque cloîtrées dans ce couvent, mais ce qu’elles ont vécu avant leur arrivée là-bas est souvent atroce», se remémore Laurence. Prostitution, violence et nuit dans les rues résument en quelques mots la vie à laquelle faisaient face ces pauvres Mexicaines. Afin d’alléger  leurs visites, les deux groupes d’étudiantes ont visité plusieurs endroits de la ville de Mérida, dont un site archéologique et un site naturel touristique.

 

Un départ émouvant

Pour Laurence, ce voyage humanitaire lui a ouvert les yeux sur la chance qu’elle avait. «Nous ne réalisons pas toujours l’abondance dans nos vies. Le simple fait d’avoir des parents présents et une éducation est une chance en or», souligne celle-ci. L’entraide qu’a offerte de bon cœur cette étudiante des Laurentides lui a aussi permis de constater que de petits gestes peuvent changer de grandes choses dans le quotidien des gens. «Ces jeunes Mexicaines se sont ouvertes à nous. Elles sont devenues nos amies et malgré leur passé difficile, elles nous souriaient sans cesse». Le dernier jour au couvent fut très émouvant pour les deux groupes. «Nous avons pleuré, c’était déchirant de devoir nous séparer», explique Laurence. Toutefois, grâce à internet, cette dernière avoue rester en contact avec quelques-unes de ses nouvelles amies. «Peut-être que je vais les revoir un jour, mais une chose est certaine, je ne vais jamais les oublier».

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