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Dossier de la croix, à Sainte-Adèle

Par Valérie Maynard

« On n’a pas le choix de se défendre » – Robert Milot

Si le maire de Sainte-Adèle, Robert Milot, dresse un bilan positif de ses six premières semaines à la mairie, un vieux dossier lui cause bien des soucis : celui de la croix, qu’il appelle désormais le dossier Lupien, et pour lequel la Ville continue de se buter à une fin de non-recevoir.

Tous les espoirs de la Ville de Sainte-Adèle de voir le dossier de la croix, opposant la Ville au citoyen Marc Lupien, se régler à l’amiable semblent maintenant anéantis. « J’ai personnellement rencontré M. Lupien à plusieurs reprises. Malheureusement, aucune concession n’a été possible », a fait savoir M. Milot.
La dernière tentative en date remonte à la fin du mois de mai, alors que les deux parties se sont retrouvées devant la Conférence de règlement à l’amiable, un service offert par la Cour du Québec, chambre civile, aux parties impliquées dans une cause civile, dans ce cas-ci, la Ville de Sainte-Adèle et Marc Lupien.
Or, malgré une offre souple et une grande ouverture de la Ville, a insisté le maire, celle-ci n’a pu obtenir le moindre gain.
Rappelons que selon un jugement rendu le 4 août 2014, la Ville de Sainte-Adèle doit pouvoir bénéficier d’un accès à la croix par un sentier « sur lequel on peut circuler à pied, en camionnette ou en véhicule muni de quatre roues motrices ».
C’est ce droit de passage, ou plutôt le refus du propriétaire Marc Lupien d’obtempérer au jugement, qui se trouve toujours, des années plus tard, au cœur du litige.
« Comme M. Lupien refuse toujours de se soumettre au jugement, il se retrouve aujourd’hui en position d’outrage au Tribunal », se désole M. Milot.
Son procès, initialement prévu en juin, vient d’être reporté à l’automne, en raison du changement de procureur de M. Lupien.

Huit nouvelles poursuites

À ceci s’ajoutent huit autres poursuites tout intentées par le clan Lupien contre 13 personnes, des employés et des élus de la ville, et trois successions, totalisant quelque 6,5 millions de dollars. « Je m’attends moi aussi à recevoir une poursuite… On n’a pas le choix de se défendre. Croyez-moi, ce n’est pas ce qu’on souhaite. Mais si on ne se défend pas, on devra payer 6,5 millions de dollars », a-t-il expliqué à une salle de plus en plus divisée. « Ce dossier traîne depuis 10 ans et a déjà coûté 2 millions de dollars. Vous avez le devoir de régler ça hors cour », a exprimé un citoyen.
Réitérant sa volonté d’aller de l’avant avec ce dossier et son ouverture à trouver une solution, M. Milot a répété qu’à ce stade-ci, la Ville n’a d’autres choix que de se défendre. « Seul M. Lupien a le pouvoir de mettre fin à ces poursuites », a-t-il conclu.
Lire les deux lettres ouvertes en lien avec le dossier de la croix sur Accès+.

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1 Comment

  1. Louise Primeau

    Des poursuites de 6.5 millions contre la « Ville ». Des frais de 2 millions engagés par la « Ville ». La Ville qui paie, ça n’existe pas. Les payeurs de la Ville, ce sont ultimement les citoyens de par leurs taxes, les con-citoyens de sa Majesté Lupien.
    Comment peut-il déambuler dans la Ville et croiser ces ultimes payeurs de taxes qui hériteront de ce fardeau fiscal sans avoir honte? Sans avoir le moindre scrupule? Ce sont pour la plupart des personnes de niveau social modeste qui par la bande ont à payer les dégâts occasionnés par cet avide millionnaire.
    C’est indécent!

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