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Du plomb dans l’aile des valeurs canadiennes

Par nathalie-deraspe


Bell Helicopter

Les Américains auront eu raison des dirigeants de la filiale mirabelloise de Textron, qui ont tenté d’obtenir une dérogation à l’endroit de 24 de leurs employés nés ou issus de pays considérés comme suspects par nos voisins du sud.
«Ça fait plus de 20 ans qu’on doit se plier à ce genre de normes, confie le Directeur principal du développement des affaires chez Bell Helicopter. Le contrôle sur l’information technique a toujours existé. Même avant l’instauration du paragraphe 126,1 de l’International traffic in arms regulation (ITAR) poursuit Michel Legault, les Américains avaient institué toute une série de mesures visant à faire pression sur des pays avec lesquels ils sont en désaccord». L’idée d’écarter des employés issus de pays dits «suspects» pour leur éviter qu’ils aient accès à des données privilégiées ne date donc pas d’hier. Mais de toute façon, précise M. Legault, il n’y a personne chez Bell Helicopter qui a accès à l’ensemble du bâtiment. Tout est compartimenté pour éviter, justement, une fuite de renseignements.

L’été dernier, le Venezuela et le Liban s’ajoutaient à la liste, portant à 25 le nombre de pays considérés comme suspects par les Américains. La filiale a alors cru bon demander une dérogation pour esquiver la manœuvre, mais ont obtenu la semaine dernière une fin de non recevoir. Un employé se sentant lésé dans le processus a dénoncé la chose, mais les avocats de a compagnie stipulent que le département américain du ministère des Affaires étrangères est dans son droit et considèrent qu’il s’agit là d’une exigence professionnelle justifiée.

Le ministre Peter Mc Kay a été saisi de l’affaire et en a discuté avec son homologue américaine, Condolica Rice mais la position des Américains demeure inchangée. «On ne veut pas briser les lois canadiennes, affirme le directeur du développement des affaires chez Bell helicopter, mais à partir du moment où on est un pays exportateur, il faut voir quels règlements on accepte et quels autres on rejette.»

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