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Environnement: l’énergie du désespoir?

Par stephane-gendron

L’environnement est devenu une véritable tendance doublée d’une conspiration du silence lorsqu’il s’agit d’aborder le cas pathétique des éoliennes, ou de remettre en question la vertu alléguée. Souvenez-vous du dossier de l’éthanol…

Quand Jean Charest annonce un investissement en milliards de dollars pour des éo-liennes, il omet de mentionner que cette forme de production d’énergie est la moins efficace et la plus coûteuse comparativement à l’hydro-électricité. En effet, l’ensemble de toutes les études de performance sont unanimes sur le sujet: une éolienne de 1 Méga-watt ne produit pas 1 Mégawatt mais environ 30% de cette capacité, dans le meilleur des scénarios. Première vérité cachée. Deuxième vérité que nous apprennent les médias lors de l’annonce de Cha-rest: il en coûte beaucoup plus cher de produire l’énergie via l’éolienne: 30% et peut-être même plus. Troisième et triste vérité: la population « blanche » du Québec n’est pas aussi organisée que le Lobby des Premières Nations des territoires nordiques. Il est donc plus facile de vous planter un moulin à vent pour 30 ans dans votre figure et détruire votre environnement que de faire des barrages au Nord. C’est moins sensible politiquement et nous n’avons pas à faire face à des revendications de territoires dits ancestraux. Quand les grosses poches de Toronto se sont présentées chez-nous, au Gouverne-ment régional de la MRC du Haut-St-Laurent à Huntingdon pour nous demander un appui, voir un chèque en blanc, à la plantation d’éoliennes dans notre région, j’ai été le seul Maire autour de la Table à demander le niveau des redevances à payer à la MRC. Personne n’avait abordé ce point. Pas de réponse non plus des grosses poches de Toronto. Aussi, j’ai demandé quel serait le sort réservé à ces installations dans l’éventualité où la compagnie disparaissait avant la durée de vie de ces moulins. Je me suis fait répondre que cette éventualité n’avait pas été envisagée. Belle improvisation. Vous connaissez la méthode utilisée par les grosses poches: on paie l’agriculteur en échange d’une lettre d’appui de sa part. Puis, on lui fait miroiter des sommes d’argent pour louer une partie de son lot. Et sans parler des ententes secrètes entre les poches de Toronto et la municipalité d’accueil qui – faut-il le rappeler – se doit d’être fiduciaire des intérêts de l’ensemble de ses citoyens et non seulement de ceux qui recevront une compensation financière. La Ministre des Affaires municipales, si elle est d’accord avec le fait de «dévierger», littéralement nos territoires – pour un principe énergétique aussi peu efficace – devrait troquer sa jupe pour une paire de culotte et exiger un taux minimum de redevances aux territoires ainsi spoliés. Nous n’avons pas de sang amérindien, mais nous ne sommes pas fous à temps plein ! En ce sens, l’exemple de la Nation des Cris doit très certainement être imité. C’est une question de leadership, une denrée rare de nos jours. Enfin, quelques mots sur cette publicité gouvernementale de Jean Charest qui – à grand placard dans les quotidiens – nous parle de l’annonce rapportée dans tous les journaux. Cette publicité a une odeur nauséabonde d’auto-promotion à même les fonds publics. Monsieur Charest, cessez d’utiliser les fonds publics pour cela, nous savons lire les articles et les manchettes de nos journalistes.

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