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La plage du lac Raymond fermée pour l’été: l’association des riverains entend obtenir gain de cause

Par nathalie-deraspe

En décidant de fermer la plage du lac Raymond durant toute la période estivale, la municipalité de Val-Morin envoie un signal clair à Sainte-Agathe et donne des munitions à l’association des riverains, dont la cause doit être entendue dans les mois à venir.

Déjà en 2006, l’Association de protection du Lac Raymond de la rivière du Nord (APELRRIN) avait noté lors d’analyses effectuées entre le 14 mai et le 16 juillet, des taux de coliformes fécaux si élevés que la plage obtenait une cote D. Cette situation avait obligé la municipalité à fermer le site à plusieurs reprises. Au cours de l’année suivante, la plage avait subi le même sort.

Cette fois-ci, la municipalité n’entend pas tergiverser. Dans sa résolution indiquant la fermeture, on mentionne qu’aucune action concrète n’a été posée par Sainte-Agathe pour remédier à la situation et qu’il serait irresponsable de maintenir la plage ouverte dans les mêmes conditions. «La Ville veut bien se défendre en disant qu’elle a reçu le sceau de conformité du ministère de l’Environnement, mais l’Association a pu voir qu’il y avait des problèmes», soutient le directeur général de Val-Morin, Pierre Delage.
«On a fait des milliers d’analyses d’eau depuis 2005 pour comprendre ce qui se passait, confie le président de l’APELRRIN, Guy Drouin. L’Association a investi beaucoup d’argent dans le dossier, dit l’homme d’affaires, qui œuvre depuis 30 ans dans le domaine de l’environnement. Tout le monde peut dire qu’il est pour le développement durable, mais il faut mettre des cadre réglementaires rigoureux avec des lois précises et des règlements pour obtenir des résultats concrets. Ça fait 100 ans qu’on fait des compromis pour l’environnement et voyez ce que ça donne.»

Jusqu’au bout

Selon son président, L’APELRRIN a toujours eu comme philosophie de prendre un dossier et de le mener à terme. Son prédécesseur, l’ingénieur Roméo Filiatreault, a également géré plusieurs dossiers. Les membres se sont dotés d’une charte écologique, ont réussi à faire interdire les embarcations motorisées il y a plus de 15 ans, en plus d’avoir travaillé en faveur du parc linéaire et de la piste de ski de fond qui y est rattachée.
«C’est à la société civile de se prendre en charge, poursuit Guy Drouin. Nous avons une très belle coopération avec la municipalité et la décision d’entreprendre une action contre Saint-Agathe a été votée à l’unanimité. Ça coûtera ce que ça coûtera, mais on va aller jusqu’au bout.»

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