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Le conseiller Laroche sommé de rendre les clefs de l’Hôtel de ville

Par nathalie-deraspe

Saint-Hippolyte

Les dissensions entre le conseiller municipal Bruno Laroche et le maire Gilles Rousseau semblent prendre des proportions alarmantes. Mardi soir, le magistrat a exigé de son subalterne les clefs de l’Hôtel de ville et du pigeonnier.

Une simple histoire de gestion de fosses septiques serait à l’origine de la querelle municipale. Bruno Laroche affirme avoir travaillé sur le dossier depuis 2006, année où les algues bleues ont fait leur apparition sur plusieurs plans d’eau de la municipalité. La proposition sur la table suggère de réclamer 65$ par an par citoyen pour s’assurer de l’inspection, de la vidange et de la rédaction de rapports concernant les fosses septiques des hippolytois. «En 5 ans, on pourrait faire en sorte que tout le territoire soit conforme», soutient Bruno Laroche. Celui-ci insiste pour dire que les citoyens ont eux-mêmes exigé que la municipalité prenne le taureau par les cornes. «Au départ, ils ont vu ça comme une hausse de taxes, mais une fois qu’on leur a bien expliqué la situation, ils ont compris que c’était rentable pour tout le monde», a ajouté le conseiller.

Depuis deux ans, Saint-Hippolyte a opté pour l’embauche d’une firme extérieure qui vérifie uniquement les installations septiques des riverains. Cette opération nécessite des déboursés annuels de 55 000$, une facture trop élevée aux yeux du rival de Gilles Rousseau. Près de 1 400 foyers n’auraient d’ailleurs toujours pas fourni de preuve de vidangeage de leur système d’égout. Récemment, le conseiller a accusé le conseil de manquer d’arguments dans le dossier. Ses propos ont heurté Gilles Rousseau, qui se défend par la voie des journaux.

Les couteaux volent
«Je n’ai jamais cité l’inaction du maire, confie Bruno Laroche, mais il faut du leadership. Je ne viserai jamais l’individu, mais plutôt le rôle qu’il joue.»

Le conseiller n’a nullement l’intention d’obtempérer aux demandes du maire. Il considère ce geste anti-démocratique. «Je ne suis pas qu’un candidat à la mairie, dit-il, mais un conseiller élu.» L’ancien homme d’affaires considère que le maire déclenche des élections prématurément. «On me refuse l’accès au caucus. Pourtant, il y a une différence entre une rencontre partisane et une réunion préparatoire à une assemblée. C’est désolant pour les citoyens de Saint-Hippolyte, comme pour ceux et celles qui ont voté pour moi.»

Joint au téléphone, le maire n’a pas voulu confirmer quoi que ce soit. «J’ai revalidé certaines choses et

je dois rencontrer Bruno Laroche au cours de la journée», s’est-il contenté de dire.

Accès a tenté de savoir la légalité des demandes du maire. La directrice régionale du ministère des Affaires municipales, Denise Lachance, a spécifié que seules les archives de la municipalités doivent être conservées sous clef et que seul le greffier doit y avoir accès. «Le reste est une zone grise», a-t-elle mentionné, tout en précisant que nous sommes déjà en période électorale, ce qui pourrait expliquer de telles hostilités.

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