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LE COURANT NE PASSE PAS ENTRE HYDRO-QUÉBEC ET SES ABONNÉS LAURENTIENS

Par nathalie-deraspe

La panne de courant d’octobre dernier aura laissé près de 100 000 abonnés privés de courant. Certains de ceux-là sont demeurés dans le noir au-delà d’une semaine.

Avec une population de plus en plus vieillissante, la région a de quoi craindre les avaries.

Michel Gagnon fait partie des abonnés délaissés.

Il a logé un nombre incalculable d’appels à la centrale d’Hydro-Québec en vain et est demeuré privé d’électricité six jours d’affilée.

Photographe de métier, il a perdu pratiquement deux semaines de travail sur l’ordinateur.

Comme il possède deux chevaux et qu’il est alimenté en eau par un puits artésien doté

d’une pompe électrique, il devait faire l’allerretour au village ou chez des voisins pour remplir des bidons d’eau et ainsi abreuver sa famille et ses bêtes (un cheval boit au moins

25 litres de liquide par jour). Au bout de trois jours, il a dû faire cuire tout ce que son congélateur possédait comme nour- riture sur la cuisinière au bois.
«Au bout d’un certain temps, je me suis tanné et j’ai coupé les arbres qui nuisaient moi-même. Je voyais tout le monde autour avec du courant et moi j’étais toujours à la chandelle.» JulieLéonard, por-teparole d’Hydro- Québec, explique que le réseau électrique laurentien compte 33 000 lignes aériennes, ce qui représente à lui seul le tiers du réseau aérien de la province.

Plus de 70 % des lignes sont situées dans des endroits boisés. Malgré tout, au lendemain de la panne, plus de la moitié des abonnés étaient rebranchés. «Notre guide de priorité vise les hôpitaux, les centres d’hébergement, les services d’urgence, les bureaux municipaux et les agriculteurs.

Ensuite, nous tentons de rebrancher le plus grand nombre de clients possibles. Parallèlement, on s’assure que les stations de pompage seront en mesure de fournir de l’eau à tous les résidents de chaque municipalité touchée par la panne.»

Les personnes vivant avec un respirateur artificiel peuvent bénéficier des mêmes avantages, à condition de s’être enregistrées d’a- voir au préalable auprès du service à la clientèle, précise Mme Léonard.

Au plus fort de la panne, 115 équipes de monteurs de ligne de la région étaient en poste. Près de 400 autres monteurs issus de partout en province, sont venus prêter main forte et plus de 250 élagueurs s’occupaient des arbres tombés ici et là. «La plus grande difficulté de cette panne-là était d’effectuer des déplacements à pied. Les véhicules tout-terrains ne pouvaient pas circuler, il y avait trop de neige.» Quand survient une panne du genre, mieux vaut ne pas être au chalet ou être le seul sur la rue. Vous serez rebranchés après tout le monde.

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