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Les schtroumpfs envahissent Vancouver

Par Éric-Olivier Dallard

En direct de Vancouver!

Ils sont partout. Nous sommes partout dans Vancouver. Je demeure dans une résidence plutôt retirée des sites des Jeux Olympiques, bien que je sois à 5 minutes en Skytrain du centre-ville. Et qu’est-ce que je viens de voir passer sur ma rue en ce beau dimanche à 8h du matin? Un schtroumpf! C’est le surnom qui nous a été donné à nous, les bénévoles, porteurs de ces manteaux bleus.

Je vais vous en faire une parade à mon retour.

Les Olympiques, comme vous le savez, commandent une grosse logistique. Au Pacific Coliseum, ou je suis affecté pour le patinage de vitesse courte piste et le patinage artistique, les équipements nécessaires autour de la glace ne sont pas les mêmes pour les deux sports. Les coussins qui forment le tour de la patinoire sont moins épais et plus bas pour le patinage artistique. Il n’y a pas de juges en patinage de vitesse. Donc l’arena est à remodeler chaque fois. Il y a une équipe de «schtroumpfs» à cet effet. Ça leur prend 23 minutes faire un changement de «set-up»… et il y en aura 31 pendant les Jeux!

Pendant les poses, il y a évidemment un peu d’animation dans l’aréna. Et cette animation est assurée par Josée Chouinard, deux fois Olympienne en patinage artistique et elle le fait… bénévolement. Donc, une schtroumpfette!

Et puis, il y a les épinglettes! Les pins. Je savais que beaucoup de gens collectionnent les épinglettes. Mais là, attention! L’autre soir j’ai même vu un monsieur portant une veste sans manche en nylon beige, tapissée de pins. Au détecteur de métal il a fait sauter la machine, c’est sûr! Sa plus vieille doit être une épinglette de Christophe Colomb de 1492! Le magasin La Baie au centre-ville possède une section pins avec fauteuils, bar et télévision afin d’accommoder les collectionneurs pour leurs échanges. C’est vraiment gros. Mais d’ou viennent ces épinglettes? Et bien ce sont des épinglettes aux couleurs de chacun des sports olympiques mais aussi des épinglettes confectionnées par les commanditaires avec leurs logos aux côtés du logo des Jeux. Faites le calcul, cela fait beaucoup de pins sur le marché. Même les «schtroumpfs» s’amusent à les collectionner sur la courroie de leurs accréditations…

Ma dernière expérience de schtroumpf se déroule cette semaine. Tout s’est déroulé si rapidement et ce fut une expérience unique. Je me suis amusé à souhaiter la bienvenue aux gens en français, en anglais, en italien, en russe, en espagnol et en polonais. Le monde est p’tit! C’est la fête au centre-ville de Vancouver, plusieurs rues sont fermées à la circulation pour fêter. C’est LA fête internationale du sport ou les gens de partout se rencontrent et fêtent ensemble. C’est unique et c’est à vivre une fois dans sa vie!

Certains critiquent les Jeux de Vancouver… Moi je les ai vus ces Jeux, et de l’intérieur, et je peux vous confirmer que, sans être parfait bien sûr, le Comité organisateur a fait un excellent travail. Ça prend huit ans à organiser les Jeux et ce n’est pas pour rien. Vous n’avez même pas idée de tous les petits détails auxquels l’on doit penser. Est-ce que ça valait la peine d’y investir deux milliards de dollars? Tout à fait! Des sommes bien plus importantes sont investies, non pardon: dépensées!, dans d’autres sports qui ne laissent aucun héritage.

Ici, plusieurs infrastructures serviront maintenant à la communauté sportive canadienne comme site d’entraînement. Et ça ce n’est qu’un exemple… Vive les Jeux!

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