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Lisette Lapointe répond vertement à Yves St-Denis

Par Valérie Maynard

Subvention d’Hydro-Québec refusée

« Estomaqué et abasourdi », le député Yves St-Denis a mené une attaque en règle la semaine dernière contre la Municipalité de Saint-Adolphe-d’Howard pour avoir demandé aux organisateurs du Triathlon d’hiver de refuser une subvention consentie par Hydro-Québec. La réponse de la mairesse a fusé : « Il faut vivre sur une autre planète pour croire qu’on va se tenir sur la même tribune qu’Hydro-Québec! »

En entrevue téléphonique, la mairesse Lisette Lapointe a d’abord souligné que la Municipalité, de concert avec le comité aviseur de Saint-Adolphe-d’Howard, menait une lutte depuis près de quatre ans contre Hydro-Québec dans ce projet afin de « limiter les dégâts » inévitablement causés par le passage de la ligne à haute tension sur son territoire. « Nous ne sommes pas contre cette ligne, mais plutôt contre le tracé retenu. Le vrai drame, c’est quand les travaux vont commencer, soupire-t-elle, inquiète des répercussions sur l’économie de Saint-Adolphe-d’Howard, sur l’environnement et sur la qualité de vie des citoyens. À entendre le député, notre décision de refuser la subvention est une décision politique. C’en est plutôt une de valeurs », a-t-elle nuancé.

Décision de la Régie de l’énergie

Le 31 janvier dernier, la Régie de l’énergie a refusé de révoquer sa décision, donnant en quelque sorte le feu vert au projet du Grand-Brûlé — Dérivation Saint-Sauveur, selon le tracé retenu par Hydro-Québec. « Ce n’est pas une surprise. On sentait déjà une certaine tendance, surtout depuis que la MRC nous a lâchés en acceptant de modifier son schéma d’aménagement. Cette résolution de la MRC est d’ailleurs le premier document que l’avocat d’Hydro-Québec a brandi avant même qu’on puisse faire valoir notre point », a fait remarquer Mme Lapointe.
À bout d’arguments et de recours, Mme Lapointe mise désormais sur une collaboration entre sa Municipalité et Hydro-Québec afin « de limiter le plus possible les dégâts » causés par le passage de la ligne. Elle espère toujours une rencontre avec le président-directeur général d’Hydro-Québec, Éric Martel. « Nos deux équipes doivent se parler », insiste-t-elle.
Chose certaine, ce dossier se retrouvera au cœur du prochain scrutin municipal, le 5 novembre 2017, puisqu’Hydro-Québec souhaite une mise en service de sa nouvelle ligne dès 2019.
Invitée à confirmer son intention de briguer un second mandat à la mairie de Saint-Adolphe-d’Howard, Mme Lapointe a répondu ne pas être prête encore à se prononcer. « Je demeure préoccupée et très intéressée par la chose publique. Je regarde mes options. Mais soyez assuré que je ne lance pas la serviette. »

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