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Le maire Milot visé par une nouvelle enquête

Par Valérie Maynard

Sainte-Adèle

Quelques semaines après avoir reçu un verdict de culpabilité pour manœuvre électorale frauduleuse (une histoire qui remonte à janvier 2014), le maire de Sainte-Adèle, Robert Milot, se trouve visé par une nouvelle enquête du Directeur général des élections du Québec (DGEQ). Cette fois, ce sont ses dépenses encourues lors de la campagne à la mairie de Sainte-Adèle, en 2016, qui sont scrutées.

Deux plaintes déposées par les candidats défaits lors des élections de mai 2016, Lise Gendron et Pierre Morabito, sont à l’origine de cette enquête. « La Loi électorale du Québec impose un plafond de dépenses. Comment M. Milot a-t-il pu déployer une telle campagne électorale, avec son local électoral, ses affiches et une personne responsable de ses communications? », soulève M. Morabito. Ce dernier base son argumentaire sur son analyse des factures et dépenses de Rober Milot. Il affirme avoir rencontré l’enquêteur mandaté par le DGEQ, le 28 mars dernier. « On ne peut pas vivre dans une société où les règles ne sont pas les mêmes pour tout le monde. On ne peut pas tricher comme ça, sans conséquences », a-t-il martelé.
Le DGEQ refuse toutefois à ce stade-ci de confirmer la tenue de cette enquête, pour des raisons évidentes de confidentialité.
Lundi soir, lors de la séance municipale, Lise Gendron est aussi revenue à la charge auprès du maire, l’accusant d’avoir menti lors d’une entrevue accordée à l’animateur de radio Paul Arcand, au lendemain de la tombée de son verdict de culpabilité, en avril. « Vous avez dit ne pas être au courant de cette enquête. Pourquoi avoir menti? », a-t-elle lancé.
Robert Milot a maintenu qu’il savait que deux plaintes avaient été déposées contre lui, mais qu’il n’avait pas été contacté par le DGEQ. Il a également soutenu qu’il n’était pas en accord avec le jugement reçu de la Cour du Québec et qu’il comptait bien se défendre. « D’ailleurs, je suis en appel de cette décision », a-t-il rappelé.
Rappelons que M. Milot a été reconnu coupable de manœuvre électorale frauduleuse par la Cour du Québec, le 21 avril dernier. Il doit se représenter en cour le 18 mai.

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