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Maison des jeunes de Saint-Sauveur/Piedmont

Par Martine Laval

Une équation qui fait son chemin

Comme chaque année, Accès lançait en mars dernier son édition 2011 des Superpubs, sous le thème «Donnez au suivant», invitant les annonceurs à faire la promotion d’une cause (œuvre caritative ou organisme venant en aide à la population) à travers leur propre publicité.

 

Trésorier bénévole de la MDJ depuis cinq ans, et père de deux enfants aujourd’hui adultes, Pierre Papillon n’a pas hésité à embrasser cette cause lorsqu’est venu le temps de choisir un organisme à soutenir dans le concours Accès des Superpubs. Parce qu’il reconnaît l’excellent travail des fondateurs de la MDJ il y a plus de 20 ans – Luc Charbonneau et Carole Asselin – M. Papillon était fier de donner au suivant pour cet organisme qui a su se mettre au diapason des jeunes de 12 à 17 ans.

 

Le couple fondateur de la MDJ confirme que cette publicité offerte gracieusement par la firme de M. Papillon a augmenté leur visibilité. «La MDJ est un lieu de rassemblement sur trois étages avec tout ce qu’il faut pour que les jeunes s’y sentent bien», explique M. Charbonneau. Consoles de jeux, internet haute vitesse, studio de musique aux multiples instruments, tennis de table et billard permettent à plus d’une trentaine de jeunes de se divertir. «Ici, ils se sentent bienvenus et respectés pour ce qu’ils sont, encadrés et en sécurité, poursuit le responsable des lieux. Ni drogues ni boissons ne sont tolérées bien sûr.»

 

En plus d’offrir un lieu de rassemblement et de divertissement, la MDJ offre depuis deux ans l’École aux décrocheurs. «Certains jeunes ont de la difficulté à se conformer aux règles imposées par le système scolaire, croit M. Charbonneau. Ils ne fittent pas dans le moule. En offrant des cours entre midi et 17h, ça permet à ceux qui travaillent le soir d’arriver à l’heure en classe et plus reposés que si les cours commençaient à 9h. Ce système alternatif fonctionne par modules de cours selon le niveau des jeunes en mathématiques, français, sciences et informatique. Ils évoluent à leur rythme avec l’encadrement nécessaire et passent les examens du Ministère de l’éducation lorsqu’ils se sentent prêts. «Ici, les profs s’adaptent à nous, déclarent Sébastien, étudiant et

Émilie, étudiante et intervenante à l’École de la MDJ. On a facilement accès à eux car ils sont disponibles pour nous.»

 

 

 

 

 

 

Un modèle à suivre?

Luc Charbonneau et Carole Asselin sont convaincus que cette façon de faire l’école qu’offre leur établissement, devrait être un modèle à suivre à la grandeur du Québec. «Bien que nos méthodes soient différentes, on inculque aux jeunes certaines valeurs de savoir-vivre en société, telles que le respect d’autrui et des différences, la prise de conscience de l’importance des paroles et gestes et leurs conséquences, avance M. Charbonneau. On leur enseigne également à se tenir correctement à table s’il y a lieu et ils participent aux tâches ménagères afin de garder les lieux propres et ordonnés en tout temps. Ils faut dire que les intervenants  »ont l’tour » avec eux. Ils se souviennent qu’ils ont été jeunes et qu’eux aussi ont bénéficié des services et de l’entraide de la Maison des jeunes dans le passé. Ils viennent travailler ici pour redonner un peu de ce qu’ils ont eux-mêmes reçu. C’est le juste retour des choses j’imagine.»

 

Depuis que cette école alternative a été fondée, trois élèves ont réussi leurs examens en 2011 et sont au CEGEP.

 

Luc Charbonneau demeure confiant et reconnaissant envers la communauté: «C’est grâce à la population qui nous encourage financièrement depuis la mise sur pieds de cette initiative, et grâce à la générosité des entreprises et de notre mécène qui organise une levée de fonds annuelle, que la Maison des jeunes existe et fonctionne.» Cette année, les inscriptions pour l’École aux décrocheurs sont passées de 15 à 33 élèves. Significatif, non?

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