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Parlons politique avec les aînés!

Par diane-baignee

Rencontre annuelle de la Table des aînés de la MRC des Pays-d’en-Haut

Le 12 septembre dernier, à Morin-Heights, se tenait l’Assemblée générale annuelle de la Table des aînés de la MRC des Pays-d’en-Haut.

Les organisateurs de l’événement ont profité de ce moment de rassemblement pour accueillir des candidats de quatre partis politiques de la MRC, qui se préparent aux prochaines élections.

Rapport d’activités d’abord

Le Rapport d’activités de l’année 2017-2018 dévoilait ses nombreuses réalisations, qui ont rejoint 991 aînés. Le bénévolat, les proches aidants et la maltraitance sont les principaux thèmes ayant fait l’objet de cette dernière année d’activités. Bref, un bilan très positif qui assure le bien-fondé de sa mission, qui est d’améliorer la qualité de vie des aînés et de les représenter auprès d’instances.

Parlons politique maintenant

J’aurais souhaité un débat comme annoncé. La formule fut autre. Six questions préétablies par la Table de la MRC ont animé les candidats.

On pointe le financement des organismes communautaires, la pénurie de logements abordables pour les aînés de la région, l’accès aux soins, le transport pour une meilleure participation sociale, les proches aidants et la maltraitance.

Six sujets proposés aux neuf candidats qui représentent quatre partis politiques pour un découpage de trois circonscriptions: Argenteuil, Bertrand et Prévost.

Chacun à son tour, deux minutes par réponse. Ouf! un menu copieux.

Bien sûr, des engagements. Beaucoup de chiffres.

De l’argent frais, des sommes à reconduire et des indexations.

Des promesses avancées qui considèrent principalement la population québécoise.

Autour de cette table, quelques politiciens passionnés, expérimentés et désireux d’améliorer le sort de nos aînés.

D’autres, plus novices, me laissent perplexe par leurs réponses hors cadre ou à saveur trop militante.

Des améliorations promises…

J’ai aimé entendre parler de l’existence d’un plan d’action visant à soutenir les proches aidants d’aînés, un plan qui tient compte aussi des prochains aidants de parents d’adultes handicapés ou aux prises avec des problèmes de santé mentale.

J’ai apprécié l’ouverture à de nouveaux modèles d’habitation visant la mixité des générations. J’approuve fortement l’aide à l’amélioration locative pour les aînés qui veulent demeurer dans leur domicile.

Je souhaite ardemment que le transport soit accessible et adapté afin que nos aînés puissent s’intégrer socialement, comme promis.

Et que les CLSC soient des centres pivots plus accessibles, la panacée!

Mais comment toutes ces sommes promises et promesses d’amélioration s’appliqueront-elles concrètement pour nos aînés de NOS territoires et selon la diversité de NOS différents milieux de vie?

Chacun avec son cadre financier généreux, mais… Gardons l’œil ouvert pour la suite.

De l’argent, mais pas de ressources humaines?

À vous, politiciens, j’aimerais soumettre l’une de mes préoccupations.

Je crois que c’est une question de fond.

Je parle ici des ressources humaines disponibles pouvant répondre à tous vos engagements envers les aînés.

La question de pénurie de main-d’œuvre, même si vos coffres sont bien garnis.

D’abord, je crois que si les salaires des préposés et autres membres du personnel déjà en place, venant en aide aux personnes malades et vulnérables, ne sont pas rehaussés, nous nous dirigeons vers un cul-de-sac.

À quoi mène cette quête incessante qui vise à combler des postes en relation d’aide si personne n’est intéressé à faire ce travail difficile, avec heures supplémentaires obligatoires parfois et un salaire plus qu’ordinaire?   

Ensuite, on parle de pénurie de ressources humaines dans tous les secteurs, non?

Pourquoi ne donnons-nous pas la place aux aînés désireux de retourner sur le marché du travail et qui peuvent encore y contribuer socialement et économiquement?

Pourquoi ne pas leur faciliter l’accès à l’emploi, à temps partiel, sans retirer de crédits?

Des aînés sont une mine d’expérience et d’expertise mise au rencart.

Et ces personnes immigrantes qui veulent travailler, mais qui doivent attendre des années…

Des procédures administratives musclées pour obtenir une équivalence de leurs compétences.   

Une réflexion qui demande des réponses et solutions.

Conclusion

Pensons à l’entraide communautaire et collective pour garder notre population en bonne santé physique, mentale et sociale, toutes générations confondues.

Un petit plan par municipalité pour favoriser un mouvement intergénérationnel, n’est-ce pas une bonne idée?

Je vous rappelle que seulement 4 % de personnes âgées se retrouvent en CHSLD.

Dans le spectre du vieil âge, des réalités sont bien différentes et même selon les localités. Il faut en tenir compte dans vos plans d’action! N’oubliez surtout pas d’aller voter!

Diane Baignée est travailleuse sociale en pratique privée.

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