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Piste multifonctionnelle ou piste de course?

Par Mathieu Laberge


P’tit Train du Nord

La lettre d’Yvette Alder, de Sainte-Anne-des-Lacs, publiée dans l’édition d’Accès de la semaine dernière a fait réagir nos lecteurs. Mme Alder a subi une commotion cérébrale et une fracture à un bras après avoir été heurtée par un cycliste qui roulait à haute vitesse sur le Parc linéaire Le P’tit Train du Nord. 

Accès a appris qu’à cette même période, un autre accident semblable est survenu sur la piste alors qu’un élève de cinquième année de l’école Chante-au-Vent de Sainte-Adèle s’est fait percuter par derrière.

 

Le jeune garçon accompagnait sa classe dans une sortie de cyclocamping. Comme dans le cas de Mme Alder, le fautif a pris la fuite.

 

«Il (le fautif) s’est arrêté 500 pieds plus loin pour réparer son vélo et il est reparti. C’est un cas de voie de fait et de délit de fuite», mentionne Louis Lafleur, témoin de la scène, qui était parent accompagnateur de ce groupe dans lequel faisaient partie ses filles.

 

«Le jeune aurait pu se faire tuer, sauf qu’il a été chanceux et il s’en est bien tiré. Le cycliste n’a pas averti qu’il s’en venait. Il y a toutes sortes de personnes qui vont sur cette piste. Il faut être courtois, patient et l’être encore plus lorsqu’il y a de jeunes enfants sur la piste.

 

Accès a appris de source sûre que le cycliste délinquant a été interpellé par un patrouilleur deux jours après l’accident. On ignore pour l’instant si des accusations seront portées contre lui.

 

Pas de changements selon les statistiques

Malgré ces récents incidents, on ne rapporte pas une hausse des accidents du côté de la Corporation du Parc linéaire Le P’tit Train du Nord .

 

«Nous faisons des efforts afin que la piste soit le plus sécuritaire possible. Depuis les dernières années, nous notons une diminution du nombre d’incidents malgré un plus grand achalandage. Et il n’y a pas plus d’accidents cette année en comparaison avec les années précédentes. Et c’est la même chose à propos du nombre de plaintes reçues», explique Mathieu Aubin, coordonnateur aux activités et à la patrouille du parc.

 

Joseph Licata, directeur général du parc, fait un parallèle entre le comportement des cyclistes et celui des automobilistes. «Les utilisateurs de la piste sont là pour profiter du plein air et admirer le paysage. De façon générale, les gens sont courtois, sauf que certaines personnes n’ont pas un bon comportement. Il n’y aura jamais assez de patrouilleurs et c’est une minorité de personnes qui peuvent ternir la réputation de notre produit.»

 

Éduquer au lieu de punir

Long de 232 kilomètres, le Parc linéaire Le P’tit Train du Nord est patrouillé par une douzaine d’étudiants qui font équipe avec une quarantaine de patrouilleurs bénévoles.

 

Entre mai et octobre 2012, les autorités du parc ont compté plus d’un million de passages, et ce, entre Blainville et Mont-Laurier, avec une proportion d’environ deux cyclistes pour un marcheur.

 

Toujours selon l’organisme, c’est 57 000 kilomètres parcourus et près de 8000 heures de patrouille bénévole qui ont été faites l’an dernier. Ceci étant, les patrouilleurs ont pour mission de faire respecter les règlements et ils n’ont pas le pouvoir d’émettre des constats d’infraction.

 

Les patrouilleurs doivent donc jouer la carte de la prévention. «Les gens ne réalisent pas à quel point ils ont des responsabilités même s’ils roulent sur une voie cyclable. Il y a des dangers qui sont reliés à cette pratique comme dans tous les autres sports», indique M. Aubin, en rappelant que la piste en est une à vocation touristique et familiale plutôt que de performance.

 

Mentionnons en terminant que l’équipe de M. Aubin sera à la gare de Sainte-Agathe, samedi prochain, dans le cadre d’un atelier qui traitera de la sécurité à vélo.

 

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