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Projet de ligne à haute tension à Saint-Adolphe-d’Howard

Par Valérie Maynard

***ERRATUM***

Une erreur s’est glissée dans le texte : le député du comté provincial d’Argenteuil est Yves St-Denis et non Yves St-Jacques comme écrit. Nous tenons à nous excuser pour cette erreur. La Rédaction.

La députée Manon Massé interpelle les ministres Arcand et Heurtel

La députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques et coporte-parole par intérim de Québec Solidaire, Manon Massé, était de passage à Saint-Adolphe-d’Howard, vendredi dernier, où elle a rencontré les membres du comité aviseur. « Je suis venue pour brasser la cage d’Hydro-Québec. Et je compte interpeller les ministres Arcand et Heurtel pour faire avancer les choses », a-t-elle déclaré.

Déplorant au passage l’absence d’écoute et de soutien du « député local » (Yves St-Denis), Mme Massé juge inconcevable qu’une société d’État, en l’occurrence Hydro-Québec, fasse si peu de cas de la destruction qu’elle s’apprête à faire d’une économie locale. « Parce que c’est ça l’enjeu : Saint-Adolphe-d’Howard a une économie entièrement basée sur le tourisme. »
Bien qu’elle ne bénéficie que d’une seule question à l’Assemblée nationale toutes les deux semaines et demie, ce qui la force à choisir la « priorité prioritaire », Mme Massé souhaite tout de même interpeller ses collègues ministres de l’Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand, et du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, David Heurtel. « Le dossier est rendu à une étape cruciale, celle de l’obtention du certificat d’autorisation du ministre Heurtel. C’est de sa responsabilité d’agir dans ce dossier. »
La députée a profité de sa visite pour saluer la ténacité et la solidarité dont font preuve les citoyens et la Municipalité de Saint-Adolphe dans ce dossier, et ce, depuis quatre ans. « Et on ne parle pas ici de s’opposer aux pylônes, mais bien de respecter l’environnement. On me dit même qu’un des pylônes du tracé d’Hydro-Québec sera planté dans le bassin versant d’un des lacs qui compte plusieurs prises d’eau », s’indigne-t-elle.
D’une seule voix
Plusieurs membres du comité aviseur, élus et citoyens étaient également présents. Michèle Nihoul, présidente de la Chambre de commerce, s’est dite inquiète pour l’avenir des commerçants de Saint-Adolphe : « Ce qui attire les villégiateurs et les touristes ici, ce sont nos paysages. Mais cette ligne passerait dans la zone de villégiature et devant le village. Est-ce que cela va ‘‘électrifier’’ notre économie locale? J’en doute! C’est notre capital paysager qui sera affecté et, avec lui, la vitalité économique de notre municipalité! ».
La représentante du comité aviseur, Denise Payette, a rappelé que c’est toute la région des Laurentides, soit plus de 70 municipalités, qui réclame la tenue d’un BAPE pour ce projet, en vain. « S’il y avait eu un BAPE, nous sommes aujourd’hui convaincus qu’il aurait fait les mêmes recommandations que dans le cas de la ligne en Estrie; il aurait demandé à Hydro d’envisager l’enfouissement. L’absence de BAPE pour ce projet est une grande injustice. »
Selon Sarah Perreault, aussi du comité aviseur, cette conférence de presse s’est avérée une belle démonstration de la mobilisation encore bien présente et de la solidarité de tous les milieux dans ce dossier.

La députée Manon Massé s’est entretenue avec M. Lortie, dont le terrain sera traversé par le tracé d’Hydro-Québec. Trois pylônes sortiront de sa terre. PHOTO: Georges Jardon

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