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Protection des rives du lac Millette

Par Valérie Maynard

Lapplication-rigide_2L’application rigide du règlement municipal sème l’inquiétude

À la suite d’une lettre envoyée en avril par la Ville de Sainte-Adèle à tous les riverains du lac Millette, quant à l’application de sa règlementation, notamment en ce qui a trait à la végétalisation des bandes riveraines, l’Association de protection de l’environnement du lac Millette (APELM) a demandé à la Ville une rencontre. Or, un mois plus tard, la réponse se fait toujours attendre.

L’inquiétude vient non pas de la volonté de la Ville de faire respecter les recommandations du rapport du Conseil régional de l’environnement (CRE) Laurentides et sa propre règlementation (2013), mais plutôt de la rigidité avec laquelle cette dernière compte mettre le tout en application. « Selon la lettre, on devait produire, à l’intérieur de trois semaines, un plan à l’échelle et demander à la Ville un permis, sans quoi on s’exposait à une amende pouvant aller jusqu’à 500 $ », a indiqué Martin Bellerose, lui-même un riverain du lac Millette et membre de l’APELM.
La démarche de la Ville fait suite à une tournée des rives effectuée en 2009, et au cours de laquelle les riverains avaient été informés de « cesser toute tonte sur la rive ou de réaliser une plantation afin d’avoir une rive densément végétalisée ». Dans sa missive, la Ville avise qu’une attention particulière sera portée sur la profondeur des rives (15 mètres), mais aussi sur les murets non recouverts de végétation, la densité des plants et l’accès à l’eau.

Application trop rigide

Le 13 juin, par lettre, le président de l’APELM, Yves Gagnon, a exprimé ses préoccupations à la Ville. « Nous trouvons qu’une application rigide, sans tenir compte des efforts de nombreux riverains depuis 2009, constitue un manque de discernement qui pourrait freiner la finalité du projet », peut-on lire. Dans sa lettre, M. Gagnon demande une rencontre avec la Ville.
Le 27 juin, toujours sans réponse, l’APELM a envoyé un courriel adressé au maire Robert Milot, par lequel elle réitère sa demande de rencontre. « Quelle est la nouvelle position de la Ville ? Végétaliser ou laisser pousser? 15 mètres ou 10 mètres? Quelles conséquences pour les récalcitrants? Et surtout, y aura-t-il une modification de la règlementation? Il nous semble urgent et légitime d’obtenir des réponses à toutes ces questions. »
Le jour même, le maire Milot, également par courriel, a répondu qu’il allait « discuter avec les responsables des différents services » et qu’il reviendrait avec des réponses précises à toutes ces questions « dans un court délai ».
Sans nouvelles, M. Bellerose et quelques membres de l’Association se sont présentés devant les élus, lundi soir. Le maire Milot a accepté de les rencontrer, une fois son nouveau directeur de l’urbanisme en fonction.
Éric Généreux doit entrer en poste le 8 août. Une autre rencontre, avec les deux associations (Lac Rond et Lac Millette), la Ville et le CRE Laurentides doit également avoir lieu en septembre.
Fondée en 1987, l’APELM avait pour objectifs, entre autres, de dépolluer le lac et les affluents; protéger le littoral, les rives et l’encadrement forestier du lac et sensibiliser les citoyens aux problèmes de la protection de la nature.
En 2015, le CRE des Laurentides, en collaboration avec la Ville de Sainte-Adèle et l’APELM, produisait un plan directeur de lac dont l’objectif vise à identifier les enjeux et les problématiques spécifiques au lac Millette et son bassin versant, ainsi que de convenir, en concertation avec les acteurs concernés, des actions à poser afin d’améliorer ou de préserver sa santé. Pour en savoir plus, visitez le site Web suivant : [associationdeprotectiondelenvironnementdulacmillette.com].

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