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Sainte-Agathe-des-Monts: Bilan du maire Denis Chalifoux

Par Thomas Gallenne

Que retenez-vous de l’année 2014?

Denis Chalifoux – L’année 2014 aura été pour moi la signature du pacte fiscal transitoire. L’abolition des CRÉ, des CLD et le transfert des 300 millions au monde municipal fut une fin d’année difficile pour les administrateurs que nous sommes. Bien que conscient de l’effort que le gouvernement du Québec doit faire pour assainir les finances publiques, ce fut une deuxième ponction en deux ans dans les coffres des municipalités. Ce que je déplore le plus c’est la façon déconcertante qu’a le gouvernement de ne pas respecter sa signature au bas d’une entente. Quand le monde municipal a signé le Pacte Fiscal en 2007, il était entendu que nous recevions 100% de la TVQ que nous payons. Il faut se rappeler qu’à cette époque la TVQ était à 7,5%. Non seulement nous n’avons jamais reçu ce 100%, mais en plus cette taxe a augmenté à 9,5% en cours de route. Je trouve que c’est un manque de respect envers le gouvernement de proximité que nous sommes et le peu de diversification de nos sources de revenus. Bien sûr ce pacte fiscal transitoire a reçu l’aval des deux unions municipales qui sont les interlocuteurs privilégiés du gouvernement et qui parlent en notre nom. Je déplore tout autant cet «aplaventrisme» des deux unions; d’ailleurs j’ai démissionné de mon poste d’administrateur de l’UMQ. Ceci dit il faudra que le gouvernement du Québec soit plus respectueux envers le monde municipal et de nouvelles ponctions ne seront plus acceptables à l’avenir.

Les bons coups en 2014?

DC – C’est d’avoir réussi malgré ce que j’ai dit auparavant, à présenter un budget avec une hausse de taxes moyenne de 0,95%. C’était tout un défi et je suis fier d’avoir pu avec mon équipe arriver à ce résultat. Vous savez peut-être, mais j’administre ma ville comme une entreprise. En fait nous sommes une entreprise de service et nous avons dû faire des choix d’affaires qui n’affecteront en rien les services aux citoyens. Même plus: nous avons mis des ressources financières additionnelles pour être en mesure d’améliorer notre approche client et ainsi être en mesure d’offrir de meilleurs services à nos concitoyens. En plus, notre politique de relance économique axée sur l’emploi, l’habitation et la commercialisation devrait nous donner des fruits dans quelques années. C’est une vision à moyen et long terme de notre développement mais nous avons déposé de nouveaux jalons qui seront une base solide de cette relance et de notre positionnement régional à venir.

Quels seraient les coups manqués?

DC – En fait il n’y en a pas. Cependant l’investissement que nous faisions dans notre festival d’été n’a pas été reconduit. Ça a fait partie des choix d’affaires cités précédemment. Ce festival avait des objectifs à atteindre. Certains de ceux-ci furent atteints, d’autres pas. Je ne suis pas du genre à m’accrocher à quelque chose qui n’atteint pas les résultats escomptés. Ce ne fut pas un coup manqué mais un essai qui n’a pas atteint ses objectifs donc on se «revire» de bord et on recommence. Les gens qui ne font pas d’erreur, c’est qu’ils n’ont jamais osé tenter quelque chose. Je dois souligner l’apport extraordinaire des bénévoles de ce comité qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour en faire un succès. Mais je dois admettre que c’est un créneau où il y a bien du monde et l’innovation est presqu’inexistante. Tout a été fait ou presque dans ce domaine, c’est difficile de se démarquer. De plus notre offre culturelle a été bonifié par le merveilleux succès du Patriote et sa renaissance avec en tête Alexandre Gélinas qui est comme un bédeau dans son église. Il faut se rappeler que Le Patriote est un berceau de la chanson francophone et nos investissements en matière de diffusion des arts de la scène se feront à partir de notre boîte à chanson.

Quels sont les dossiers à surveiller en 2015 à Sainte-Agathe?

DC – Bien, le début de l’aménagement de la piste cyclable autour du Lac des Sables qui fera une boucle avec la Route verte (le parc linaire du P’tit Train du Nord). Une piste exceptionnelle en milieu semi urbain, avec un décor bucolique. Ce sera un must pour notre produit touristique ainsi que pour nos concitoyens, nos villégiateurs et nos touristes. Mes gens pourront ainsi profiter de l’occasion pour pratique de saines habitudes de vie avec une structure de qualité. Il y en a d’autres dossiers bien sûr, mais celui-ci est important pour moi.

En terminant M. Chalifoux, quels sont vos espoirs pour la région en 2015?

DC – Que notre région et principalement les Hautes-Laurentides redeviennent le terrain de jeu des Montréalais.

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