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Sauvegarde de la Route verte : La population appelée en renfort

Par Valérie Maynard

La population des Laurentides est invitée à contribuer à la sauvegarde de la Route verte en signant la pétition mise en ligne à cet effet par l’organisme Équiterre. « Sans subvention, dans quelques années, la piste cyclable existera toujours. Mais dans quel état? Si on ne peut pas l’entretenir, elle va se détériorer de plus en plus », regrette le président de la Corporation du parc linéaire Le P’tit Train du Nord et maire de Piedmont, Clément Cardin. Plus encore, estime-t-il, les dommages qui guettent la piste à court terme l’hypothéqueront pour des années à venir.

Or, les contrecoups de la décision du Gouvernement du Québec de mettre fin au programme d’entretien des pistes cyclables, l’automne dernier, se font déjà sentir. Pour la corporation, qui gère le tronçon reliant Bois-des-Filion à Mont-Laurier (232 km), cette décision a eu pour conséquence immédiate de priver l’organisme d’une somme de 327 000 $, la moitié de son budget annuel. « On ne peut pas demander davantage d’argent aux municipalités ni aux MRC. Pas plus qu’on ne peut exiger un tarif aux usagers de la piste cyclable », lâche M. Cardin. Il restait les subventions gouvernementales qui, jusqu’à l’an dernier, permettaient d’assurer l’entretien et la mise à niveau de la piste. « On espère que la pétition saura émouvoir le gouvernement. On veut l’impressionner et lui démontrer que cette piste représente un enjeu économique de premier ordre pour le Québec », ajoute-t-il.

Au moment d’écrire ces lignes, la pétition comptait près de 22 000 signatures. On espère atteindre le chiffre magique de 30 000 avant son dépôt à l’Assemblée nationale, le 26 octobre.

Tous dans la même direction

Pour l’heure, aucune décision n’a encore été prise si ce n’est que les activités hivernales prévues sur la piste, entre Prévost et Val-David, seront désormais assurées par la MRC des Pays-d’en-Haut. « On garde espoir de trouver des solutions. On a eu plusieurs discussions avec des partenaires financiers potentiels. On espère avoir de bonnes annonces à faire cet automne », a fait savoir M. Cardin.

Au fait du dossier, la ministre responsable des Laurentides, Christine St-Pierre, a déjà assuré la corporation de son soutien et une rencontre avec le ministre Pierre Moreau figure également au calendrier, le 26 octobre prochain. « On essaie de sensibiliser tout le monde à notre cause. On pousse tous dans la même direction. Le P’tit Train du Nord, c’est un joyau. On ne peut pas le laisser aller, ça n’a pas de bon sens », insiste M. Cardin.

Parallèlement, dans le cadre d’un événement spécial, les aubergistes du nord feront aussi entendre leur voix à Nominingue, le 13 octobre prochain. « Cette piste, c’est leur pain et leur beurre. C’est ce qui amène le tourisme international chez eux. Si la qualité de la piste se détériore, c’est simple, les touristes vont aller ailleurs », craint M. Cardin.

Mardi matin (hier), entouré de plusieurs de ses pairs, le préfet de la MRC Rivière-du-Nord, vice-président de la corporation et maire de Saint-Hippolyte, Bruno Laroche a invité tous les élus et la population en général à signer la pétition pour sauver la Route verte, « la plus grande véloroute en Amérique, avec ses 5300 kilomètres d’itinéraire cyclable ».

Empruntée par cinq millions de personnes annuellement, la Route verte traverse 400 municipalités du Québec. Plus près de nous, le parc linéaire est foulé annuellement par un million de personnes, dont 70 % résident dans les Laurentides. Pour signer la pétition : http://cauzio.org/route-verte/sauvons-notre-route-verte.

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