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De madame de Frontenac à Julie Couillard: le boudoir de la politique.

Par Rédaction

Maxime «Joe Louis» Bernier, ne devait sûrement pas connaître le proverbe Af-ghan, relatif aux femmes, qui dit: «Derrière les lèvres il y a les dents», lorsqu’il rencontra Julie Couillard, dite fleur bleue.

Quoi qu’il en soit, invitons-le, à rencontrer quelques invités de l’Histoire pour nous aider à comprendre les relations particulières des boudoirs et des leçons à en tirer. Débutons par Louis de Buade comte de Frontenac et de Palluau, (1622-1698) gouverneur de la Nouvelle-France,qui appartenait à une veille famille de noblesse d’épée du Périgord, et qui avait pour parrain, Louis XIII. En octobre 1648, Frontenac épousa en secret Anne de La Grange,que son père déshérita à cette annonce, car il avait tout fait pour empêcher ce mariage, allant même jusqu’à enfermer sa fille dans un couvent. Frontenac d’un caractère irascible, mais l’homme de l’heure lorsqu’il fut nommé gouverneur de la Nouvelle-France, devint rapidement l’architecte de l’expansion française en Amérique du Nord, mais querelles et jalousies de l’Intendant et de quelques autres forcèrent son rappel en France. Toutefois on dut le reconduire dans sa fonction car ce type d’homme qui n’avait pas inventer la rectitude politique était nécessaire pour affronter les Iroquois, et diriger ce vaste et complexe pays, ce qu’il fit. Pendant ce temps-là son épouse était demeurée en France et c’est là qu’elle apprit sa mort, le 22 novembre 1698. À l’époque, il était de coutume de prélever le coeur du décédé et de le placer dans un petit coffret d’airain pour le présenter à la famille, ce que l’on fit pour son épouse, qui aurait dit à l’émissaire: «Monsieur, reprenez ce coeur qui ne m’a jamais appartenu…» décidément Frontenac aura réussi à s’aliéner tous ceux qu’il avait côtoyés. Puisque l’incident se passa à la Cour, voyons comment Louis XV (1710-1774) discutant franchement avec l’une de ses maîtresses, madame d’Espar-bés, lui reprocha de ne pas lui retenir exclusivement ses faveurs.
«Vous avez couché avec tous mes sujets» protesta t-il, ce qu’elle nia. «Vous avez couché avec le Duc de Choiseuil.»
– Oui, sire, mais il est si puissant
«Le Maréchal de Richelieu?»
– Il est si intelligent.
«Mainville?»
– Il a de si belles jambes…
«Bon, bon, mais pourquoi le Duc d’Aumont qui n’a aucune de ces qualités?»
– Ah sire, il est si dévoué à votre majesté…

Voyons comment Gelon, Tyran de Syra-cuse, (478 av. J.C) discutait avec sa maîtresse et s’il y avait manière de Cour. Notre ami Gelon le Tyran avait mauvaise haleine,pour un Tyran cela pouvait être aussi une qualité… mais sa maîtresse ne l’entendait pas ainsi, le lui mentionna, ajoutant que cela lui déplaisait. De retour auprès de son épouse «légitime» du nom de Bilia, Gelon, lui reprocha de ne pas lui avoir dit qu’il avait mauvaise haleine, ce à quoi elle répondit: «mais je n’ai jamais été auprès d’un autre homme,je croyais que tous les hommes avaient la même haleine…» Mais ne nous égarons point, le propos de ce billet serait plutôt de vous conduire vers une réflexion sur l’honnêteté, sans que celle-ci ne vous paraisse trop lourde, moralisatrice ou ennuyante, alors je fais appel à Sir Winston Churchill (1874-1965) un descendant direct du Duc de Malborough, Historien (eh oui…) premier ministre du Royaume-Uni, qui un jour alors qu’il était en visite à la Maison Blanche, vit le président Roosevelt ouvrir inopinément sa porte de chambre, alors que l’ami Churchill nu comme un ver, était debout dans le milieu de la pièce, nullement embarrassé par la situation, il lui dit: «Vous savez monsieur le Président, nous Britan-niques, n’avons rien à cacher…» Quant à nos tourtereaux, Maxime et Julie, les anecdotes historiques précédentes semblent s’adresser parfois à l’un, parfois à l’autre, mais la dernière anecdote, celle de Churchill, m’apparaît la plus appropriée pour leur situation commune. Ils sont au milieu de la pièce,nus,et ils n’ont rien à cacher…

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