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La blonde, la brune, la rousse… et l’été!

Par Journal Accès

Blonde Ambition… en vacances

La journaliste Valérie Schmaltz revêt, pour sa chronique, les couleurs de l’été: résolument… blondes!

J’ai donné rendez-vous à une blonde…et à une rousse. Je les ai même goûtées, c’est vous dire ma curiosité insatiable devant la nouveauté (!!).

La brune ne me plaisait guère.

Diantre! Elle avait un arrière-goût d’amertume celle-là, car sitôt mes lèvres posées sur son embouchure, j’ai reculé ma tête avec épouvante! Beurk! Quel goût infect! D’un geste théâtral, je l’ai laissée tomber comme un vulgaire amant qu’on a déjà trop consommé (rassurez-vous, je ne goûte jamais deux fois la même chose…) Me suis alors attardée longuement sur la blonde. Pas mal pour une rivale. Toute en rondeur, elle m’a plue dès la première gorgée. Je l’ai dégustée longuement sur cette terrasse remplie des plus beaux spécimens de la région (en chair et en os, je vous le garantis mesdames (ou messieurs)…Dieu du ciel, j’ai même tâté un coude, mine de rien, pour vérifier si celui-ci était réel…)

Je suis arrivée à tout oublier, même les 40% de la population qui ne paye pas d’impôts au Québec.
– God! Cette baisse pourrait-elle affecter les consommateurs de blonde, brune, rousse et autres?, me suis-je questionnée vaguement en zieutant ma blonde toute crémeuse… Fort heureusement, je suis en vacances… j’ai tout le temps devant pour moi pour apprivoiser les nouvelles races de blonds, de bruns et de roux…et oublier, pour un temps, mes politiciens favoris et ma chaîne de nouvelles continues.

Tiens!

Histoire de me prouver à moi-même que les blondes sont les meilleures, j’ai portée le goulot à mes lèvres et j’ai descendu cette blonde quasi cul-sec! Si!Si!Si! Je vous assure.

Ma gorge s’est «miraculeusement» ouverte et la variété de houblons a pénétré comme une bombe dans mon corps, déplaçant tout au passage, même ma candeur habituelle.

Je n’ai pu m’empêcher de fermer les yeux quelques secondes devant cette terrasse riante, estivale et testosteronial (pardonnez le terme anglais…mais ça rime joliment avec estivale…) dont le taux ne cessait de s’accroître tourmentant ainsi mon pôvre coefficient d’oestrogènes …

Rêvassant ainsi à mille et uns délires aux saveurs ludiques (dont le héros est utopique), j’ai vu ou plutôt sentie l’arrivée inopinée d’une compétitrice. Le teint caramel avec un arrière-goût un peu fruité, elle s’est alors pointée devant moi fière et arrogante. Écarquillant les yeux devant cette insolente, j’allais (encore une fois) la balancer lorsque je vis son écume! Impossible à décrire si ce n’est que cette abondance de mousse collée à la parois du verre qui m’a narguée un «tu ne m’auras pas, tu ne m’auras pas, passe ton tour!». Hé! Hé! Hé! Tu crois ça, toi? Saisissant d’une main plus ou moins alerte cette petite coquine, je l’ai regardée un bon moment avant de lui sourire et de l’avaler comme l’aurait fait une vulgaire autruche en pleine période de famine.

Haaaaaaa! Seigneur que cela me fit du bien et surtout sous ce soleil de plomb! J’avoue qu’à ce moment-là, une certaine ivresse m’a envahie. Était-ce les vacances? La proximité de tous ces mâles dont chaque descente prédestinait à une nouvelle montée.. du coude? Ou encore cette brune que j’avais si bien larguée?

Non, je crois que le soleil (qui me va merveilleusement bien, il va de soit…) a contribué à cette euphorie passagère, cet enivrement de beauté où tout le monde possède un je-ne-sais-quoi de particulier, et cette perspective enchanteresse de ce mois de vacances où j’allais goûter à chaque folie qui se présenterait à moi….

Finalement, je me suis levée en dardant un regard flamboyant sur cette flore masculine dont les mains retenaient avec ferveur des blondes écumeuses. À tour de rôle, je les ai dévisagés en leur demandant:
«Qui sont les meilleures?»
«Les blondes!!!!!», ont-ils hurlé de concert….

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