|

Le Festival Rétrospective de Sainte-Adèle

Par Thomas Gallenne


Un événement qui a réjouit les participants

Sainte-Adèle était l’hôte du Festival Rétrospective qui s’est déroulé du jeudi 25 au dimanche 28 avril dernier. Tom Fermanian avait aimablement mis à disposition son cinéma pour les projections de films qui rendaient hommage au réalisateur et acteur français Olivier Marchal, ainsi qu’à son invité, le réalisateur Sylvain Archambault. -Thomas Gallenne Le festival a démarré fort avec la projection en première nord-américaine du film de Marchal, Les Lyonnais avec Gérard Lanvin. Suivaient les projections des films MR 73 avec Daniel Auteuil. Olivier Marchal a quant à lui présenté son coup de cœur québécois, le réalisateur Sylvain Archambault avec la présentation du film, Piché: entre ciel et terre. Généreux en entrevue, Olivier Marchal dévoile une personnalité sensible, aux multiples facettes. D’ailleurs, avant mener sa carrière de comédien et de réalisateur, il a été enquêteur à la police criminelle. «On me surnommait Serpichal, parce que j’adorais le film Serpico de Sydney Lumet avec Al Pacino. J’avais le poster dans mon bureau, raconte Marchal. J’ai fait du cinéma car je joue beaucoup aux fantasmes. Enfant, je voulais ressembler aux personnages qu’incarnaient les Mitchum, Delon, Belmondo, Ventura, et compagnie.» Marchal a une vision sombre du cinéma français actuel: «Les Français sont en désamour avec leur cinéma. On fait des films avant tout qu’on a envie de voir. Je fais des films pour moi et pour le public. Et le public, tu ne peux pas le tromper… je me suis fait grâce au public.» Olivier Marchal a passé 20 ans dans la police. Il y est entré parce qu’il avait une image romanesque de la profession. Il en verra de toutes les couleurs, les pires horreurs. «L’odeur du sang te reste dans les narines; comme la coke; une odeur métallique, indescriptible. Elle imprègne tes vêtements et te suit jusque chez toi», laisse-t-il tomber. Incarnant des personnages souvent sombres, usés par ce qu’ils ont vu et vécu, ou filmant un cinéma vrai, emprunt d’authenticité brutale, directe mais touchante, révélant à la fois l’humanité et la part d’ombre qui se cache en chacun de ses personnages. Ce mal-aimé des critiques, livre pourtant une œuvre de plus en plus achevée, bonifiée. Olivier Marchal est certainement à l’heure actuelle celui qui redonne ses lettres de noblesse au genre du cinéma policier sombre. Simplement en ne suivant pas les diktats du marché, mais en faisant – tel l’artisan – une œuvre à son image, et pour l’amour du genre.

NOUVELLES SUGGÉRÉES

0 Comments

Submit a Comment

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *