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Le Laurentien Louis Du Cap se fait historien

Par Rédaction

Vient de paraître, par un auteur laurentien, un livre remarquable par sa présentation et son propos, qui relate la vie de Charles-Guillaume Bouc, tout d’abord voyageur et commis de traite de la Com-pagnie de la baie d‘Hudson, dans l’Ouest, témoin des violences entre trafiquants de fourrures, soumis aux rigueurs de l’hiver, aux famines, aux affrontements avec les amérindiens et à l‘isolement…
«Au printemps suivant, le 17 mai,Bouc ne rapporte que 4 ballots de fourrures. Selon lui, les Sauteux n’ont pu faire mieux à cause du manque de gibier, mais ils se sont montrés très loyaux. Bouc fait en revenant une pêche pour le moins miraculeuse: 55 gros esturgeons, qui pèsent en tout plus d’une tonne et demie», Journal de poste, 1827. Il apprendra la langue de la nation des Sauteux pour solidifier ses contacts avec les amérindiens dont il prendra épouse au sein de cette nation lors de son séjour au Lac à la Pluie. Ce sera Isabelle Doré avec laquelle il aura neuf enfants métis. De retour avec sa famille à Terrebonne, son patelin natal, il en sera l’un des chefs pa-triotes à l’automne 1838, emprisonné, il subit un procès en Cour martiale, procès dont le texte est inédit et dont vous trouverez la relation complète dans le livre. «Malheureuse prison aux cun secours de ma famille ni amits pour me soulagé dans ma détress. Vous connaissez bien que mes buts natais seulement de ne point laissé prendre. Jaits anpaiché plusieurs fois de faire du malle. Il parait que je suis pour aitre fusillé aveque Rochon de Terrebonne», Lettre de Charles-Guillaume Bouc à Joseph Masson seigneur, et député de Terrebonne, 9 juillet 1839, Prison au Pied-du-Courant. Condamné à mort, sa sentence est toutefois commuée en déportation en Australie avec cinquante-sept autres patriotes: «Bouc achète un chien d’un des soldats et a failli être puni à cause de cela, mais Baddeley, le chef de camp, est bien juste et a passé l’éponge», Journal de François-Maurice Lepailleur, Australie, 27 mars 1840. Il ne reviendra au Bas-Canada que le 27 juin 1848, malgré qu’il ait obtenu son pardon en 1845, car il n’avait pas l’argent nécessaire pour la traversée. Mais tout n’est pas terminé… L’auteur, Louis Du Cap, descendant côté maternelle des Bouc dit Bock, pilote d’avion et commandant de bord à la retraite, géographe et généalogiste, l’un des fondateurs de la compagnie d’aviation Transat, a su mener la rédaction de ce livre à bon port malgré les turbulences de la mise en oeuvre d’un livre d’histoire, en faisant appel à de nombreux journaux des postes de traite de fourrures ainsi qu’aux archives de la Compagnie de la Baie d’Hudson du Manitoba, ce qui lui a permis de bien poser son appareil sur la piste. Grâce à son travail, l’histoire du Québec et celle des descendants de la famille Bouc, s’est enrichi d’un travail remarquable, fort intéressant, tant dans ses grandes lignes que dans les détails, notons en un, alors que la Compagnie de la baie d’Hudson prélevait une petite somme d’argent de ses Voyageurs sur leurs salaires, afin de leur garantir des soins en cas de maladie ou d’accident, ce qui était fréquent en raisons des risques de ce genre de vie, l’ancêtre de la Régie d’assurance santé…

Louis Du Cap

Charles-Guillaume Bouc (1795-1861)

Biographie: 347 pages, avec cartes, dessins, peintures, généalogie.

Pour faire l’achat du livre ou rejoindre l’auteur: www.bock-ducap.com ou 450-227-1169.

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