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Les enfants des curés

Par Rédaction

Amis lecteurs vous l’aurez appris dans le journal Accès: nous sommes privilégiés d’être les enfants du seul pays au monde où il n’y eut jamais de grimaces, de chicanes, de guerres, d’assassinats politiques, de corruption, de moeurs dépravés, d’animaux torturés, de cannibalisme, d’infériorité économique des Canadiens français, d’esclaves, d’incestes institutionnalisés, de prêtres ayant des enfants, de prêtres meurtriers, de prêtres pédophiles, de prêtres voleurs,confortés par le Haut Clergé.

L’Université McGill n’a jamais refusé les juifs. Les Iroquois n’ont jamais exterminé les Hurons.

La Déportation des Acadiens est une fumisterie elle ne fut qu‘un déplacement….

Mario Bachand felquiste et délateur n’a jamais été assassiné à Paris, et le Quai Dorsay n’en sait rien.

La GRC n’a jamais volé la liste des membres du Parti québécois en entrant par effraction la nuit dans les bureaux d’une l’imprimerie sur l’avenue du Parc, sur ordre du grand démocrate Pierre Elliott Trudeau.

La Nouvelle-France n’a jamais existé, les Anglais furent nos bienfaiteurs et le cartel des hommes d’affaires anglophones ne chercha jamais à nuire de toutes ses forces sournoises et monétaires à la nationalisation de l’électricité.

Il n’y a jamais eu rébellion en 1837-1838, et il n’y eu jamais 4 187 patriotes.

Mesdames et messieurs, public en délire, vous l’aurez appris ici, avant l’élimination du Canadien, et non des Canadiens… Le Canada et son territoire annexé, le Québec, est un pays de saints et de saintes mais il n’a pas de seins…

L’Histoire du Québec n’existe plus, du moins l’Histoire qui devrait être enseignée, nous sommes revenus à la source, celle remplit d’eau bénite du Jourdain où le gouvernement québécois, de par son choix de la rectitude politique, du copain copain,et de la roche cachée sous l’anguille, à réussi le tour de force de nous ramener à l’enseignement de l’histoire telle quelle était prônée, ou plutôt encensée, il y a soixante-dix ans, par les prêtres de notre sainte mère l’Église, en lui donnant aujourd’hui, le joli nom D’histoire et d’éducation à la citoyenneté. À cette époque, notre Histoire se confondait avec celle de la Palestine, des chameaux, de Jésus, Marie, Joseph, et des Rois Mages, rappelons qu‘ils étaient Irakiens…

Lord Durham dont je suis le plus grand admirateur vivant, a écrit dans son tristement célèbre Rapport aux lendemains des rébellions, qui n’ont jamais existé rappelons-le, il a donc écrit, ou n’a pas écrit selon la nouvelle version de l’enseignement de l’ Histoire du Québec: «C’est un peuple sans Histoire et sans littérature.» Quel visionnaire! il avait prédit les finissants du secondaire V…

Durham dans son jugement sur la situation du Québec qu’était le Bas-Canada en 1838, se trompait sciemment et démontrait son mépris,voire son racisme, réagissant en Impérialiste et en aristocrate, car nous avions une Histoire et elle était présente dans les Relations des Jésuites, véritable joyau de notre littérature,sans compter sur l’histoire de Pierre-François-Xavier de Charlevoix, pas le casino… L’histoire d’un pays doit être sue et étudiée dans son entier et non dans des fragments choisis pour ne pas offusquer l’un ou l’autre, telle communauté plus qu’une autre ou favoriser un parti politique contemporain. L’enseignement de l’histoire ne tolère aucun accommodement raisonnable, sinon il devient conte, mythe ou légende, pire: désinformation, c’est le cas au Québec en cette fin d’année 2008.

En enseignant l’Histoire du Québec que dans son parcours harmonieux et aseptisé,nous adoptons la même attitude quant à la manière d’enseigner l’Histoire que celle de l’Allemagne et du Japon après la deuxième guerre mondiale, alors que de multiples générations ne connurent rien de l’Holocauste chez les Allemands et rien de la défaite par l’arme atomique chez les Japonais, il n’y existait que chevaliers Teutoniques et Samouraïs. De nos jours les deux pays sont revenus à l’enseignement complet de leur Histoire avec tout à la fois ses héros, ses honneurs et ses déshonneurs.

En évacuant tous les pans politiques, racistes, guerriers, polémiques, sexuels et surtout nationalistes (…) de l’enseignement de l’histoire du Québec, on trahit la connaissance, on supprime l’analyse critique, nécessité impérative pour comprendre et appréhender le monde moderne pour en affronter les enjeux et les pièges. Cette histoire travestie deviendra l’héritage de la prochaine génération, celle des copier/coller, qui, pour toute Histoire, devra se rabattre sur La vraie histoire des Lavigueur… ou Mon histoire, par Julie Couillard …

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