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Les Himbas et nous

Par Rédaction

Connaissez-vous les Himbas? Il s’agit d’une ethnie bantoue en Namibie, ils sont environ 10 000. Ce peuple a une culture particulière qu’il s’efforce de préserver…
À l’origine ils sont de la région du Nil en Égypte. Au terme d’une migration de plusieurs siècles, pourchassés par l’armée coloniale allemande et des affrontements récurrents avec les Hereros, ils se sont installés en Namibie en Afrique du Sud.
Éleveurs de bétail, maintes fois au bord de l’anéantissement que les guerres et les sécheresses provoquaient, ils ont toujours réussi à se relever. Étrangement le nom Himbas signifie «mendiant» alors que cette race de pasteurs a toujours survécu et même pendant un certain temps sont-ils devenus les plus riches d’Afrique.

De nos jours seulement quelques milliers perpétuent leur mode de vie traditionnel et leur culture.

Avec leur troupeau constitue de chèvres et de vaches, ils vivent dans un désert, le Kaokoland.

Ils ont la passion de la beauté corporelle qui se traduit par l’action de se teindre la peau en rouge avec de l’ocre et de la graisse animale. Ils utilisent aussi des déodorants à base de cendres d’herbes et de résines aromatiques dans ce qu’il conviendrait de nommer un sauna, où ces préparatifs vont jusqu’à une aromatisation de leurs parties génitales. Ce mélange qu’ils étendent sur tout le corps, leur permet de se protéger de l’ardeur du soleil car parfois les températures voisinent les 45-50 degrés, cela les protège aussi des insectes. Pour ceux ayant fréquenté cette ethnie, leur peau est douce et leur odeur agréable. Les femmes Himbas sont grandes et bien proportionnées. Leur alimentation est à base de lait et de yogourt dont ils font une grande consommation.

Les Himbas ne se lavent pas avec de l’eau, car celle-ci est taboue. On donne de l’eau en priorité au bétail, puis on s’abreuve, mais jamais on ne l’utilise pour se laver.

L’eau étant difficile d’accès puisqu’ils doivent creuser de 3 à 6 mètres avant de pouvoir en trouver.

Ils vivent dans des maisons coniques qui sont fabriquées avec des feuilles de palmiers, de la terre grasse et des excréments de vache.

C’est un peuple en harmonie avec la nature, autosuffisant qui maintient ses traditions malgré qu’il soit menacé par l’invasion non contrôlé des touristes.

Bien qu’ils soient à proximité de la mer la plupart d’entre eux ne l’ont jamais vue, récemment il m’a été donné l’occasion de voir un reportage dans lequel une jeune femme, sociologue de formation, ayant séjourné pendant deux ans parmi eux, conduisit deux femmes Hambas sur le bord de la mer.

Elles ne pouvaient s’aventurer dans la mer en raison du tabou culturel et ancestral qui les empêchaient de tout contact avec l’eau, mais, comme beaucoup d’ethnies qui ont des tabous, il y a toujours des recours pour obtenir une délivrance de la part du chaman, ce qu’elles lui demandèrent Celui-ci s’approcha d’elles et ses agissements ressemblaient fort étrangement à la cérémonie du baptême chrétien. Et ce, malgré que cette ethnie n’eut jamais aucun contact d’évangélisation.

La cérémonie répétée sur chacune d’elles, l’on ne pouvait s’y tromper, il s’agissait dans sa forme temporelle, d’un baptême chrétien. Puis je me souvins que les Hambas à l’origine, étaient présents en Égypte sur les rives du Nil, donc pas très éloigné du Jourdain, ce fleuve du Moyen-Orient qui a donné son nom à la Jordanie et à la Cisjordanie, dont le nom veut dire «Rivière de la Peine, du jugement» où Jean le Baptiste prêchait et baptisait, notamment en l’an 29 de notre ère alors qu’il baptisa un certain Jésus, au gué de Beth Araba.

Se pourrait-il, que cette cérémonie subtilement liée avec la signification du Jourdain, soit une tradition perpétuée par les Himbas, qui pour se départir de «leur peine et du jugement» recevaient ainsi, un baptême qui leur permette de pénétrer dans l’eau?

Il est permis de le croire. Les Himbas apportant avec eux en Afrique du Sud une tradition millénaire acquise lors de leur séjour sur les rives du Jourdain.

Il ne s’agit pas d’un fait historique, mais plutôt d’une hypothèse, audacieuse, intéressante et qui mérite réflexion.

Rappelons que la Bible est le premier livre d’Histoire de l’humanité parsemée de légendes, de faits historiques mais aussi de beaucoup de métaphores.

Puisque l’objet de cette chronique est d’établir le passage du temps, c’est-à-dire le passé toujours présent, je retiens du cardinal Marc Ouellet,cette phrase prononcée lors de la présentation de son Mémoire, à la commission Taylor-Bouchard: «Québec qu’as-tu fait de ton baptême?»

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