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Ô Canayens, équipe de mes aïeux!

Par Journal Accès

En parallèle aux analyses approfondies de ses journalistes, aux prises de position parfois tranchées (et tranchantes) de ses chroniqueurs et à sa quête des «sujets de l’heure», Accès vous propose de temps à autre un autre regard sur l’actualité du moment… Plus léger? Plus «vaporeux»? Peut-être… Mais n’oubliez pas qu’entre deux lignes sautillantes peut s’asseoir un propos révélateur.
De temps à autre Accès invite donc sa journaliste Valérie Schmaltz à se transformer en «présidente d’honneur de la communauté blonde» afin de commenter différemment l’actualité.

J’ai toujours eu l’esprit sportif. Pour moi, les athlètes sont des héros mythiques. Il m’est arrivé de les aider, de les encourager et même de les enfiévrer grâce à mon esprit de chef de file (À ce chapitre, sachez que l’on m’avait engagée à titre de coach junior pour une équipe de footballeurs au Cégep il y a quelques années. À l’époque, cette équipe de gaillards m’avait surnommée «Le puits de bonheur», symbole de reconnaissance de mon dévouement au travail. J’ai encore les larmes aux yeux à l’évocation ce souvenir, mon mascara fraîchement appliqué se répand en noires litanies sur mon visage pâle comme l’innocence. Ça fait un peu désordre. Ça me désole. «Waterproof», sur l’emballage, c’est très surfait.)

Je voulais vous raconter ça rapido presto parce que je suis allée voir samedi dernier des sportifs de haut calibre, les Canayens de Monéal.

Invitée dans une super loge par un copain du bureau, je me mets à fredonner «Allez les bleus! Allez les bleus!», quand je me rends compte que les patineurs n’arborent plus le bleu de l’époque où ils sévissaient à Québec, mais plutôt un nouveau costume tricolore. Décontenancée par cette mode que je n’avais pas devinée, je lance rapidement un «Ça arrive à tout le monde de commettre une petite bévue de couleur, non?» à mon compagnon de droite qui me dévisage avec stupéfaction (ma beauté lui donne toujours un air surpris).

Finalement, nullement gênée de cette sagacité qui fait l’essence même de mon être, voilà que je me sens soudainement très patriotique envers mes anciens «bleus» et que j’entonne sans attendre une joyeuse Marseillaise d’encouragement: «Allons z’enfants de la partiiiii-i-e, le jour de gloire est arrivé!»

Bien que le Démon Blond (drôlement évocateur d’ailleurs que ce nom… d’aussi inavouables qu’irrésistiques images m’assaillent gentiment tandis que, tiens!, je me le répète en boucle dans ma tête: «démon-blond-blond-démon-démon-blond…») ne soit plus avec eux depuis belle lurette, je ne les lâche pas d’une semelle les Canayens de Monéal. Ce sont mes étoiles filantes favorites… Jaroslav Halak, Christobal Huet, Sheldon, Michael, et Tomas… Haaaa! Voyez, j’ai des lettres madame!

Toutefois, comme la majorité des gens, j’ai un problème marqué de compréhension orale avec le hockey (mais ne vous leurrez pas, je sais ce que signifie un bâton élevé tout de même!). Je comprends pourquoi ils poursuivent la rondelle avec tant convoitise et je consens avec joie à leur cri primal lorsqu’ils la rentrent de plein fouet dans le but.

Non, ce dont je veux discuter avec vous, c’est plutôt d’échangisme. J’ai observé qu’au hockey on brigue toujours le même style de mecs. Gros calibre, grosse passion pour la rondelle et grosse puissance. Lorsque l’on déniche la bête idéale, on évalue le troupeau voisin et tente le troc avec le chef de meute. L’animal est évalué, coté, catalogué et vendu tel quel, sans possibilité d’amortissement.

Croyez-le ou non, mais j’ai vu ça chez les Canayens! Vendus comme de vulgaires bêtes de somme, accueillis au sein du troupeau à grands cris et de battage médiatique, on tente de les brocanter en multipliant les zéros sur leur chèque de paye. Quelle honte pour ces jolies bêtes pas si bêtes!

Victimes pour certaines de tirs déviés par leur propre équipe, elles doivent consacrer les efforts d’une vie à la trajectoire à insuffler à une simple rondelle!

Vous pensez que c’est facile vous? Mettez-vous donc deux minutes à la place de ces joueurs avant de chialer!

Primo. Chaque année, leur compte s’alourdit de plusieurs zéros et ce, souvent avant que le talent ne se soit manifesté (imaginez un peu la pression de la performance qu’ils endurent nuit après nuit).

Deuxio. Ils doivent, et sur une base régulière!, justifier les parties de leur corps contusionnées. (Dépourvu d’une cervelle de médecin, auriez-vous aimé être obligé de vous taper les définitions des maladies entre deux entraînements? Bien sûr que non…)

Comprenez-vous enfin qu’il faut cesser absolument d’être sur leur dos et de les traiter d’incompétents, voire de nuls?

SVP, arrêtez d’agir de la sorte et encouragez-les donc!

Envoyez ce message à 10 personnes et dans les 15 prochaines minutes votre souhait envers les Canayens de Monéal se réalisera. Envoyez-le à 20 personnes et les Canayens feront les séries dans les 10 prochaines années. Envoyez-le à 30 personnes et plus et les Canayens auront la coupe avant leur destitution finale.

SVP, ENCOURAGEZ LES CANAYENS DE MONÉAL, ILS SONT NOTRE FIERTÉ LOCALE!

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