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Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson

Par Valérie Maynard

La Municipalité en voie d’acquérir son hôtel de ville

Locataire de son hôtel de ville depuis avril 2014, Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson est en voie d’acquérir la bâtisse au coût de 3 150 000 $. « La décision a été unanime au conseil municipal. Le dossier sera envoyé sous peu au gouvernement pour autorisation finale », a confirmé le maire, Gilles Boucher.

Le règlement d’emprunt, d’une somme de 3 223 000 $, a été adopté en bonne et due forme par le conseil municipal, le 20 mars dernier, et vise le bâtiment, actuelle propriété de Georges Coulombe, situé au 86 et 88, chemin Masson.
« Depuis plusieurs années que j’essaie de négocier avec le propriétaire pour qu’on puisse acquérir le bâtiment. On paie présentement un loyer exorbitant.
En devenir propriétaire, c’est la meilleure chose qui ne pouvait pas nous arriver », a commenté le maire Boucher.
Le loyer en question s’élève à 290 000 $ par année pour ce bâtiment évalué (valeur marchande), selon le rapport de la firme HPDG, daté du 17 janvier 2017, à 3 150 000 $.
« Cet hôtel de ville, qui est complètement rénové, ne l’oublions pas, fait partie du patrimoine de Sainte-Marguerite. Il est, comme on dit, sur la coche », s’est réjoui le maire.
Le 28 mars, tel que la loi le stipule, la Municipalité a tenu un registre en lien avec le règlement d’emprunt. 93 personnes l’ont signé. Or, le chiffre est nettement insuffisant (275 signatures étaient requises pour forcer la tenue d’un référendum), mais constitue tout de même un message fort, estime l’un des signataires, Pierre Richard.
« Un hôtel de ville de 3,3 M$ pour une municipalité affichant une population de 2869 habitants; un tel emprunt doublera pratiquement la dette d’un seul coup », pointe-t-il.
L’acquisition de l’hôtel de ville sera entièrement assumée par les contribuables de Sainte-Marguerite, acquiesce le maire, et sera payée à même leur compte de taxes.
M. Boucher se défend cependant en soulignant les économies qui seront réalisées dans le cadre de cet achat, notamment les coûts actuels de location de 580 000 $ pour le reste du bail, soit d’avril 2017 à avril 2019, sans compter les frais de déménagement, le cas échéant.
« L’hypothèque sera entièrement couverte par le montant de loyer que nous payions. Ce bâtiment, l’ancien couvent, est un lieu patrimonial, en plein cœur de notre village, et déjà entièrement aménagé pour nos besoins. En outre, ajoute M. Boucher, si ce bâtiment devenait vacant, personne, à part la ville, ne pourrait occuper un espace si grand. »
Quant à M. Richard, il s’interroge sur les réelles motivations du maire Boucher, lui qui avait pourtant déclaré, en août 2013, : « Acheter un bâtiment au coût de 3 M$ pour relocaliser l’hôtel de ville est un non-sens pour une ville de 2804 habitants.
Les citoyens seront peut-être fiers du bâtiment, mais le seront moins de la facture. »
(Source : Accès 27 août 2013).

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