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Super 8

Par yves-guezou


CINEMA

L’année cinématographique 2011 est placée sous le signe des extra-terrestres, le genre revient à la mode et en force. Nous sommes visités, attaqués, envahis: «Resistance is futile!»

2011 nous amène son lot de visiteurs Transformers 3, The Thing, préquelle du film homonyme (1982) de John Carpenter ou encore Cowboys & Aliens avec Daniel Craig et Harrison Ford. Une bonne dizaine de films du genre occupera l’écran tout au long de l’année. Avec son Super 8, J.J. Abrams rend un hommage aux films de son adolescence (il avait l’âge de ses acteurs en 1979) et à leurs réalisateurs, George Lucas et Steven Spielberg. Le fait que ce dernier soit producteur de Super 8 ne tient en rien du hasard. 

 

Le film dans le film

1979, dans la petite ville de Lilian, une bande de préados tourne un film de zombies en Super 8. Alors qu’ils s’apprêtent à enregistrer quelques scènes sur le quai de la gare locale, ils assistent à un accident de train, que le terme spectaculaire décrit faiblement: l’équipe des effets spéciaux s’en est donnée à cœur joie. Le train en question recèle un passager – il profite de l’occasion pour se faire la belle – au pédigrée hors norme, pour ne pas dire hors galaxie, que les militaires s’empressent de vouloir récupérer coûte que coûte. Alors qu’évènements insolites et disparitions se multiplient dans leur ville, nos jeunes cinéastes se retrouvent au cœur de la traque quand la fille de la gang (Elle Fanning, la sœur de Dakota) se fait enlever par «la créature». Ils feront tout ce que leur imagination, fertile à cet âge là, leur suggère pour retrouver la jeune fille et, parallèlement, donner un coup de main à l’alien pour échapper aux méchants soldats et retourner chez lui.

 

Les Aliens se suivent…

La créature en question, sans que cela soit franchement mentionné, serait celle capturée en 1957 par l’armée et détenue depuis dans la zone 51. Si E.T. et les petits bonhommes gris de Rencontres du 3eme Type, dans les années 80, étaient plus petits que nous et arboraient un faciès amical. Celui de Super8 est passablement supérieur en taille, en force. Il se plie à la tendance actuelle: moins humanoïde, limite effrayant par sa différence mais il reste un alien à la Spielberg ou à la Lucas. S’il n’est pas de bonne humeur, c’est que les humains ne lui ont pas rendu le séjour sur terre très touristique. Dans son cas V.I.P sonnerait comme very important prisoner.

 

Un culte aux films cultes

J.J.Abrams nous livre une histoire de facture honnête. Son hommage aux E.T., Rencontres du 3e type, voire même à la Nuit des Morts-vivants (dans leur film de zombies, les jeunes cinéastes parlent de l’usine chimique Romero, George Romero étant le réalisateur de la Nuit des Morts-vivants) l’a peut-être un peu trop détourné d’un scénario original: la bande de gamins est interchangeable avec celle des Goonies (1985) ou celle d’Elliot (E.T). Comme dans E.T. et Rencontres du 3e type, le film se termine sur l’image d’un vaisseau qui s’envole majestueusement. 

 

Gageons que 2012 nous vantera les différentes manières et formes de la fin du monde, merci le calendrier Maya. Les seuls à pouvoir sauver l’humanité de l’apocalypse annoncé pourraient s’avérer les aliens de 2011, qui sait…

 

Ne partez pas trop vite à la fin de la projection: le générique de fin de Super 8 vous réserve une surprise…

 

 

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