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Une expérience unique

Par cynthia-cloutier-marenger


La Val-Morinoise Catherine Hugues dans la dernière production de Robert Lepage

Le jour de ses 26 ans, Catherine Hugues, actrice originaire de Val-Morin, a formulé un vœu: travailler avec Robert Lepage.

 

Résolue, la jeune femme a pris la plume pour communiquer son désir au talentueux metteur en scène. Bien lui en prit! La voici maintenant de la distribution de Cœur, deuxième pièce de la tétralogie Jeu de cartes.

 

Présentée à la TOHU à Montréal, du 30 janvier au 9 février, Cœur fait suite à Pique, jouée présentement dans le même espace. Deuxième d’une série de quatre – Carreau et Trèfle suivront –, la pièce entrecroise les destins de Chaffik, fils d’immigrant marocain chauffeur de taxi à Québec, et de Robert Houdin, célèbre inventeur et magicien du IXXe siècle.

 

Catherine, comme tous les comédiens de Jeu de cartes, y interprète une panoplie de personnages – huit, dans son cas! Son personnage principal, Judith, tombe amoureuse de Chaffik, dont un drame dans la famille l’amènera à remonter le fil du temps, à la recherche de ses véritables origines.

 

Selon l’actrice, «là réside probablement le thème le plus important de la pièce: la rencontre entre l’orient et l’occident». Cœur explore par ailleurs les thèmes des religions, de la foi, de l’amour, des illusions, du cinéma et de la magie.

 

Défis à relever

Jouée sur une scène circulaire, la tétralogie Jeu de cartes pose de nombreux défis logistiques, dûs notamment à l’absence de coulisses latérales. Comme celles-ci sont placées sous la scène et que les loges ne font qu’environ un mètre sur un mètre, les acteurs doivent réaliser nombre de contorsions pour changer de costumes.

 

«Au début des répétitions, c’est un véritable fiasco! confie Catherine. Comme on ne peut pas être debout, ça nous prend un certain temps avant de trouver chacun la technique la plus efficace (et la moins douloureuse pour les genoux!) pour nous déplacer. Mais au fil des répétitions et des représentations, ça devient une espèce de ballet, de chorégraphie réglée au quart de tour.»

 

Quant à ce qui se passe sur scène, l’actrice dit ne pas jouer différemment que sur une scène traditionnelle. L’effet serait plutôt ressenti par le public. «Le spectateur doit accepter que, selon où il est placé, il ne verra pas la même chose que celui assis en face de lui», explique-t-elle.

 

Expérience unique

Ne tarissant pas d’éloges sur Robert

Lepage, qu’elle qualifie d’exigeant «dans le bon sens» – celui de stimulant –,

Catherine savoure son expérience dans Jeu de cartes, pratiquement «une deuxième école de théâtre».

 

Et pour la suite? «Comme il y a six acteurs dans Pique et sept dans Cœur (13 en tout, comme dans un jeu de cartes), Robert veut « brasser les cartes » et former deux nouvelles équipes d’acteurs pour Carreau et Trèfle. Mais nous ne savons pas encore dans quel projet chacun de nous sera. Il faut d’abord jouer Pique et Cœur le plus possible!»

 

Pour vous procurer des billets pour Cœur, visitez le tohu.ca.

 

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