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Une expo en duo

Par Martine Laval


Un dénominateur commun: la récupération

Jeffrey McDonald: de la cour à scrap à l’oeuvre d’art… L‘artiste est un mécano de métier qui trouve l’inspiration de son art dans les matériaux qu’il utilise, les pièces de moteurs ou de quelconque mécanisme qu’il trouve autour de lui dans sa propre «cour à scrap». Il ramasse toutes sortes d’objets à travers lesquels il imagine une œuvre. Tout l’inspire: les boil joints(!), les bougies d’allumage, les chaines de moteur, les anciens klaxons, les ustensiles, les bâtons de golf, les poignées de porte, les brosses de rue et tant d’autres choses que je ne saurais nommer correctement et qui viennent de je ne sais où, servant à faire je ne sais quoi.

 

Une vision bien affûtée

Ce qu’il voit à travers ces pièces et ce qu’il en fait, est absolument incroyable. Il est peut-être expert dans toute la compréhension des mécanismes, mais il est artiste dans la vision qu’il a des objets qui l’entourent et de ce en quoi il pourrait les transformer. De l’imagination, Jeffrey McDonald n’en manque pas, et celle qu’il déploie pour inventer des animaux, des insectes, des fleurs tient d’un esprit subtilement inventif.

 

Chaque pièce est unique et montée avec beaucoup de minutie, de la même façon qu’on monte ou répare une pièce mécanique, lorsqu’on veut qu’elle fonctionne de nouveau. Tout ce que ses mains touchent et sa tête imagine est œuvre d’art à partir de récupération de matériel de débarras. Jeffrey McDonald, un artiste des Laurentides à découvrir, une exposition à ne pas manquer.

 

Colle, papier, ciseaux

Céline Labelle photocopie tout ce qui attire son attention, tout ce qui a un potentiel de réalisation dans son imagination et que son inspiration éventuelle mettra en forme. Minutieuse, elle fait du «Célinage», une technique bien à elle de découpage de formes auxquelles elle redonne vie, à partir d’objets, de choses et de bibittes de toutes sortes, photocopiées en noir et blanc, et de collage précis et méticuleux. C’est presque du travail de dentelière.

 

Le découpage et le collage sont faits avec minutie, inspirés qu’ils sont du mouvement qu’elle veut donner à ces objets photocopiés auxquels elle donne une âme, elle invente une histoire. Le dessin ou le coup de crayon ajuste la vision de l’œuvre, et bien qu’à plat, on sent le relief et la texture dans le travail.

Bien que les œuvres du duo exposant soient de formes et textures complètement différentes, l’inspiration vient d’objets simples du quotidien qui ont une possibilité de réalisation hors du commun… quand on a une imagination florissante.

 

Jeffrey McDonald et Céline Labelle exposent leurs œuvres à la Maison de la culture de Saint-Hippolyte , 2259, chemin des Hauteurs, samedi et dimanche de 13h à 17h jusqu’au 23 juin. Pour plus d’infos: www.saint-hippolyte.ca.

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