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Plus que probable

Par Journal Accès


Le déménagement d’Enzyme vers Saint-Jérôme

Martyne Malo, directrice-générale chez Enzyme, une entreprise spécialisée dans les tests de jeux vidéo à Sainte-Adèle, a confirmée au journal Accès le déménagement possible de l’entreprise à Saint-Jérôme. 

«Nous avons effectivement des locaux en vue à Saint-Jérôme, nous voulons nous rapprocher d’un centre urbain. Le trois quart de nos 200 employés sont de la région, la moitié de Saint-Jérôme. Ce n’est pas seulement une question de transport, mais aussi de bassin de main d’oeuvre», fait remarquer la directrice-générale d’Enzyme. Le bail avec le parc de la Rolland vient à terme en septembre prochain.

À compter du mois d’août, l’Agence métropolitaine de Transport (AMT) offrira plus de trains reliant Saint-Jérôme à Laval, ce qui a pesé lourd dans la décision d’Enzyme de déménager éventuellement ses pénates. L’objectif de l’entreprise a toujours été de conserver les emplois dans la région. Chez Enzyme, on note une importante progression au chapitre des ventes. On parle même d’une campagne de recrutement. Ce déménagement est strictement une décision d’affaire.

Enzyme est consciente que le déménagement aura des retombées économiques néfastes sur Sainte-Adèle, les petits commerces du coin vont assurément en subir les conséquences. L’entreprise dit avoir fait part de sa décision, en novembre dernier, au parc d’affaires de la Rolland.

Un impact certain

«C’est certain que nous avons toujours espoir qu’Enzyme demeure dans le parc, j’ai une rencontre de prévu avec Mme Malo dans une quinzaine de jours. Il y a trois options sur la table présentement», confie le directeur général de la Rolland, Roch Bédard.

Enzyme est le plus important employeur dans le parc de la Rolland avec plus de 200 employés. On compte 18 entreprises dans le parc Rolland, la plupart comptant de 5 à 20 employés. Enzyme occupe 16 000 pieds carrés, parfois plus lorsque le besoin s’en fait sentir. «J’ai toujours accommodé Enzyme»,  ajoute M. Bédard. Il n’y a pas de solution de rechange dans l’éventualité du déménagement de l’entreprise.

Nul doute que ce n’est pas une bonne nouvelle à l’approche des élections municipales pour la ville de Sainte-Adèle, mais cela semble inévitable à écouter la direction d’Enzyme.

 

Une décision qui surprend

Du côté du Centre local de développement (CLD) des Pays-d’en-Haut, on s’interroge sur un déménagement possible d’Enzyme vers Saint-Jérôme. «On n’a jamais parlé de problème de transport dans le passé, l’emplacement a répondu aux attentes pendant des années, et soudainement cela ne fonctionne plus. Je me questionne sérieusement sur les intentions d’Enzyme. On parle d’un déménagement à moins de 15 km de Sainte-Adèle», souligne Stéphane Lalande, directeur général du CLD, qui dit cependant respecter la décision d’Enzyme malgré tout.

Le maire de Sainte-Adèle, Réjean Charbonneau, s’est dit surpris de la réaction d’Enzyme. «Je n’ai jamais eu de contact direct avec cette entreprise concernant un éventuel déménagement contrairement à ce qui a été rapporté dans un journal. Le parc de la Rolland est un organisme à but non lucratif. Ce serait triste si l’entreprise déménage, mais ce n’est pas la fin du monde», de conclure le maire Charbonneau. Une histoire à suivre…

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