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Let the sunshine in

Par Josée Pilotte

Année après année, toujours à la même époque, j’ai les mêmes clochettes dans la tête qui carillonnent dans mes oreilles, me saoulant des jours durant avec d’immortelles chansons: Petit papa Noël, Vive le vent et l’incontournable I’ll be home for Christmas de Michael Bublé qui me faire pleurer à tout coup. Sans parler de Ciné-cadeau pour lequel je suis une fan finie et que je réécoute année après année. Je ne sais pas pourquoi d’ailleurs, mais je m’assume totalement dans cette admiration enfantine pour ces films faciles, sans propos, mais, tellement, tellement… «Nowell»!!!

Je me rends compte que plus je vieillis, plus je deviens nostalgique. Mais là, totalement.

Nostalgique de la vie qui passe beaucoup trop vite. De tout ces gens que j’aimais et qui sont partis trop rapidement sans que je leur aie tout dit. De mes enfants que je vois devenir des hommes. De mes Noël d’enfants où il m’était encore permis de «rêver en couleur» comme aimait tant me dire ma mère: « lâche de rêver en couleur ma fille…!»

Oui, je suis nostalgique du temps passé, de cette naïveté que l’on perd au fur et à mesure que l’on vieillit et qui ne reviendra plus jamais.

Et surtout, je suis nostalgique de ces traditions qui nous unissaient, qui nous emplissaient. Qui nous ont bâtis. Et qui s’effritent.

De constater que les années passent sans que tu ne les voies… passer. Rien n’est vraiment différent, mais rien n’est vraiment plus pareil non plus. Tu prends simplement conscience que le monde dans lequel tu vis est de plus en plus dur et que maintenant la misère du monde a une emprise sur toi. Tu perds ta magie qui t’animait tant dans l’temps. Tu laisses la morosité qui envahit le monde prendre trop de place dans ta vie, dans ta tête. Tu te mets à être de plus en plus cynique et à ne plus croire en rien. Tu t’en balances de construire un monde meilleur. Ce que tu préfères, c’est ton 5 minutes de gloire, ton «selfie» du jour sur Facebook. Et puis tu veux faire accroire à tout le monde que tu es heureux quand au fond tu es malheureux comme un puits sans fond.

L’humanité est en pleine crise.

Mais moi, je fais le choix de ne plus céder à la morosité ambiante. D’y participer. De l’alimenter. La vie est trop courte pour ne pas la regarder dans les yeux et la vivre pleinement. Parce qu’elle est parfois brutale ou trop injuste, j’ai envie de garder mon cœur d’enfant jusqu’à mes 100 ans. De m’émerveiller devant la beauté du monde et faire rire de moi parce que je dis: «non mais, check l’arbre comme il est beau!» J’ai envie de laisser à mes enfants un monde meilleur. J’ai envie d’arrêter d’avoir peur pour leur futur. J’ai envie de croire qu’il y a une justice sur la terre. Qu’on trouvera enfin le remède pour enrayer le cancer.

J’ai envie de cultiver ma quétainerie, mon attachement à ces valeurs traditionnelles et surtout familiales qui m’ont construite et ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui.

J’ai envie de faire entrer le soleil dans ma vie quoi! Comme dans la chanson.

Est-ce de la naïveté ou le déni de la réalité? Mais quelle réalité au fond? Celle qu’on nous rentre dans la gorge ou qu’on nous impose et qu’on accepte? Ok je reconnais que je suis une personne privilégiée, qui vit dans la ouate, malgré le fait qu’on a chacun nos bibittes, nos fêlures. Mais je pense qu’on a le choix de voir le verre à moitié plein ou à moitié vide. De porter des lunettes roses ou des verres opaques. Ça commence ici.

Je souhaite que mes enfants grandissent dans un monde plus harmonieux.

Je souhaite que mes enfants aient la volonté de changer le monde.

Je souhaite que mes enfants s’émerveillent devant les choses les plus simples de la vie.

Je souhaite que mes enfants sachent aimer.

Je souhaite que mes enfants cultivent la curiosité d’apprendre. Toujours.

Je souhaite que mes enfants dansent au son de la musique.

Je souhaite que mes enfants sachent s’amuser.

Je souhaite que mes enfants ne se prennent pas au sérieux.

Je souhaite que mes enfants respectent la différence.

Je souhaite que mes enfants soient remplis d’humanité.

Je souhaite que mes enfants pleurent eux aussi devant un film de Ciné-cadeau…

Il y a des êtres qui font d’un soleil une simple tâche jaune, mais il y  a aussi ceux qui font d’une simple tâche jaune, un véritable soleil. Pablo Picasso

En cette période de Noël, je te souhaite cher lecteur, la magie, tout plein. Celle qui nous redonne notre cœur d’enfant.

Love

Josée xx

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