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Au Petit Poucet

Par Martine Laval


66 ans de pure tradition québécoise

Le restaurant Au Petit Poucet est une institution dans les Laurentides reconnue Lauréat Or du Grand Prix du Tourisme 2009.

Martine Laval

Depuis 1945, le petit homme aux grandes bottes du conte de Perreault, a semé ses petits cailloux blancs sur son chemin et dans le coeur des gens. Depuis 66 ans, ce restaurant de Val-David sur la 117, offre l’authentique cuisine traditionnelle québécoise d’antan, du temps où autour d’une grande table, près du poêle à bois, les familles nombreuses se rassemblaient autour d’une bonne soupe, de succulents plats mijotés, des pâtés et des tartes.

 

On vient Au Petit Poucet pour ces mêmes bonnes raison, manger nos mets québécois favoris autour d’un bon feu de bois dans la grande cheminée de pierre centrale.

Tous les bons produits-maison nous y attirent mais l’ambiance, toute de bois vêtue y est également pour quelque chose. C’est chaleureux, accueillant. On s’y sent bien, comme dans la cabane de bois rond de ces amis qui vivent près de la nature, entourés d’animaux. Tête d’orignal, loup, raton laveur, lapin, castor empaillés nous rappellent pourquoi les Laurentides sont le lieu où prendre son air naturel prend tout son sens et où Val-David, un monde à part et à partager s’authentifient.

 

Carole Nadon est à la tête du restaurant qu’elle fait rouler de main de maître. En 1945, Monsieur Huberdeau, arrivé de Haute-Savoie, crée le Petit Poucet. Au bout de quelques années, il le vend à un groupe de gens d’affaires. Le père de Carole, M.Nadon, comptable pour l’entreprise pendant de nombreuses années, achète des parts au fil des ans. Mais M. Savard qui gère à ce moment là le restaurant, tombe malade. C’est donc Terry Nadon, le fils qui travaille sur place, qui prend la relève. Un jour ayant sérieusement besoin d’aide, Carole, infirmière urgentologue, se joint à son frère pour donner son coup de main à l’entreprise devenue familiale. Elle en devient finalement copropriétaire, pour y finir seule gestionnaire, à sa grande fierté

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En 2007, le Petit Poucet flambe et le feu n’épargne que la devanture, conservée à ce jour. Le mot d’ordre est donné: «On reconstruit». Un an plus tard, le nouveau restaurant, tel qu’il est à ce jour, ouvre ses portes. Au cours de la reconstruction, les habitués, les clients fidèles, les Val-Davidois n’ont pas lésiné sur les encouragements en manifestant leur hâte de réintégrer les lieux pour s’y attabler.

 

Tout, du Petit Poucet, est fait sur place ou pas loin, et c’est indéniable au goût. Le chef Réjean Campeau étant en cuisine depuis 48 ans, il est assuré que les recettes sont respectées, surtout qu’il est entouré d’une équipe de cuisiniers qui eux aussi sont là depuis longtemps, voir 30 ans et plus.

 

Les petits-déjeuners de toutes sortes sont servis toute la journée et font le régal de tous les amateurs. Au Petit Poucet fut d’ailleurs un des premiers restaurants à offrir les petits-déjeuners dans les Laurentides. Le choix est généreux et varié: le déjeuner de l’Ogre, le déjeuner du Petit Poucet, le déjeuner du trappeur, l’omelette «cabane à sucre», les bénédictines sur röstis et les déjeuners coco, se décrivant comme tel: oeufs, omelettes, jambon fumé au bois d’érable, fèves au jambon, cretons, saucisson grand-mère, pain de ménage, pain doré, gaufres belges, crêpes, confitures aux fraises-maison, sirop d’érable, galettes de sarrazin avec mélasse, le tout accompagné d’un des multiples cafés spéciaux, ou chocolats chauds. Mioum de A à Z.

 

À l’heure du lunch, on passe à la Soupe aux pois à l’ancienne ou à la Soupe à l’oignon, à la Tourtière de porc avec son ketchup-maison ou ses betteraves marinées, au Ragoût de pattes de cochon et de boulettes, au Steak de jambon fumé au bois d’érable accompagné d’une purée de carottes et navets. On goûte les Bajoues en cornet qui se mangent comme des chips (moins gras que des oreilles de crisse, ressemblant plutôt au bacon bien grillé), et on visite Le coin sandwich avec le Club au jambon fumé, le Croque-Monsieur ou Le Savoie avec encore et toujours le fameux jambon fumé au bois d’érable et/ou le pâté de foie de volaille. Un petit menu du jour changeant souvent est également disponible. Un verre de vin ou de bière est évidemment toujours un bon accompagnement au choix multiple de tous ces délicieux repas-maison.

 

Bien sûr qu’il y a des desserts gourmands, à base de notre nectar québécois en plus:

Tarte au sirop d’érable, Pouding chômeur, Tarte au sucre, Crêpe au sucre à la crème chaud, et bien sûr, en toute saison, la Tire d’érable sur neige, oui oui, servie à table, aux quatre saisons!

 

Dans la panoplie des cafés «cino», on trouve même l’Érableccino: espresso, sirop d’érable, une montagne de lait moussé saupoudré de sucre d’érable. Ah! L’unique goût d’érable de chez nous.

 

Quant au service, on a l’impression de se connaître tant les serveuses, travaillant au Petit Poucet pour la plupart depuis de nombreuses années, ont une attitude sympathique. L’ambiance est vivante, agréable, l’accueil est chaleureux, sans prétention et très attentionné.

 

Et puis on repart avec son petit paquet sous le bras, car on a choisi au comptoir des mets à emporter, tout ce qui nous a plu. On s’en va répéter l’expérience ailleurs et initier quelqu’un à la bonne cuisine québécoise. Cadeau original et apprécié, on y pense quand arrive une occasion spéciale ou le Temps des Fêtes. Après tout, notre cuisine québécoise n’a pas son pareil. Elle est unique en son genre, et c’est Au Petit Poucet que l’authenticité est offerte. Beau cadeau à se faire et à offrir, foi de moi!

 

Au Petit Poucet

1030, route 117

Val-David

819-322-2246

1-888-334-2246

www.aupetitpoucet.com

Ouvert de 6h30 à 16h tous les jours, toute l’année.

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