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Lettre ouverte

Par Journal Accès

Sainte-Marguerite répond au Manifeste

Réponse de la Ville de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, au manifeste du 18 février 2013 de

Gilles Boucher, paru dans notre édition du 20 février en page 3.

 

Monsieur Boucher,

 

La présente donne suite à la publication de votre document intitulé « Manifeste d’un citoyen » dans le journal Accès Laurentides, le 20 février dernier, reproduit à plusieurs reprises sur le site internet de la Ville de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson et diffusé auprès de plusieurs intervenants du milieu.

 

Il nous apparaît important et urgent de rétablir les faits ainsi que de réitérer les informations transmises publiquement depuis la dernière année en lien avec les démarches entreprises par l’administration de la Ville de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson relativement au dossier du Centre culturel.

 

Dans un premier temps, vous prétendez que les différentes administrations municipales depuis 2001 ne se sont jamais préoccupées de la conservation du Centre culturel et ont fait preuve d’immobilisme dans la préservation du patrimoine.

 

Sachez que la Ville de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson a déposé une première demande de classement à titre de monument historique au ministère de la Culture, le 13 mars 1985 ainsi qu’une seconde demande le 12 janvier 1993, accompagné d’une demande de subvention pour la restauration du Centre culturel.  Le ministère de la Culture n’a jamais donné suite à ces demandes.  Depuis 2007, plusieurs interventions ont été faites auprès du ministère, que ce soit pour des demandes de subventions, de confirmations de subventions possibles, etc.  D’ailleurs, en 2010 et 2012, les intervenants du ministère nous ont fait parvenir de la correspondance à cet effet, témoignant de notre démarche. Est-ce ce que vous appelez de l’immobilisme?

 

La Ville de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson a toujours tenté, tant bien que mal, d’assurer le maintien et le bon état du bâtiment du Centre culturel, mais la Ville n’a jamais eu la capacité financière suffisante pour pourvoir aux besoins grandissants d’entretien et de réparations nécessaires.

 

 

Il nous apparaît important de vous rappeler, monsieur Boucher, que la superficie du Centre culturel est de quatre fois supérieure à nos besoins et nous injectons, seulement en frais de chauffage, plus de 100 000$ alors que la moyenne des villes de notre taille en investit tout au plus 10 000$ annuellement. Cette dépense apparaît d’ailleurs à notre budget à toutes les années. Est-ce ce que vous appelez du camouflage?

 

Depuis plus de deux ans, l’administration et le conseil de ville ont évalué et analysé toutes les possibilités quant à l’avenir du centre culturel.  Afin de prendre une décision bien éclairée, l’administration et le conseil de ville se sont enjoints l’expertise et la compétence de professionnels en la matière afin d’obtenir un carnet de santé détaillé du Centre culturel, par l’attribution de différents mandats accordés en avril et septembre 2012.  Puis, toujours dans la même démarche et en parallèle, l’administration et le conseil de ville ont publié des appels d’intentions pour la revalorisation du Centre Culturel, suite à une décision adoptée publiquement en août 2012. Est-ce ce que vous appelez de la précipitation?

 

Lorsque les membres du conseil et l’administration municipale ont invité les citoyens de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson à une soirée d’informations et consultations, le 19 décembre 2012, nous avions pour objectif d’informer, de partager et valider avec nos citoyens, les intentions du conseil suite aux dépôts des différents rapports d’expertise, des propositions de relocalisation des services municipaux et de la recommandation pour un projet de revalorisation du centre culturel.  D’ailleurs, pour votre seule information, est-ce que c’est manquer de transparence que d’inviter les citoyens à cette soirée d’information publique en les invitant via les journaux, la page d’accueil de notre site web, la Chronique de la mairesse, le bulletin électronique et notre système de téléphonie automatisée personnalisée? D’ailleurs, nous profitons de l’occasion pour vous souligner qu’à votre domicile l’appel automatisé d’invitation à cette soirée publique a été répondu à exactement 15 h 53, le 17 décembre dernier. 

 

Cette soirée se voulait un outil de communication additionnel prouvant notre transparence car rien n’obligeait la Ville à dévoiler publiquement le contenu de tous ces rapports. Mieux encore, les ingénieurs assignés au dossier étaient présents afin de répondre aux questions des citoyens. Vous savez, une administration municipale a la responsabilité de bien gérer les deniers publics.  La Ville estimait important que les citoyens soient informés de l’état du Centre, des réparations et des faiblesses du bâtiment.  La Ville a jugé important d’informer la population que de l’amiante a été détectée dans le bâtiment et inutile de vous mentionner, que toutes les précautions ont été prises « sur-le-champ » afin d’assurer la santé et la sécurité du personnel dans un premier temps, et des citoyens circulant dans le Centre, dans un deuxième temps. 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette information ne se veut pas de « l’amiante aux yeux », comme vous le prétendez, mais bel et bien, une réalité à laquelle l’administration et les élus doivent faire face et s’adapter. Est-ce ce que vous appelez de l’entêtement, du camouflage ou du maquillage? Nous aurions maquillé le Centre culturel avec de l’amiante pour vous le lancer aux yeux et justifier notre décision?

 

Dans un deuxième temps, vous accusez, entre autres,  les membres du conseil de la Ville de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson d’un manque de « transparence » : Mais où étiez-vous depuis deux ans, monsieur Boucher? Toutes les décisions concernant le Centre ont été adoptées par résolution et diffusées publiquement soit par l’entremise des chroniques de la Ville et de la mairesse à l’intérieur du journal « Le Massonais », par les divers rapports de la mairesse et par les diverses actualités et procès-verbaux disponibles sur le site internet de la Ville et par la publication de divers articles journalistiques dans les médias locaux et soirée d’information.

 

Est-ce que je puis me permettre d’ajouter aussi que lors de la soirée publique d’information du 19 décembre 2012, les 200 citoyens présents ont applaudi le travail de fond et professionnel effectué par les membres du conseil et l’administration municipale dans la gestion de ce dossier? Si vous aviez été présent et aviez suivi le dossier, vous auriez pu constater que la majorité se rallie derrière notre décision.

 

À la lecture de la fin de votre manifeste, monsieur Boucher, vous indiquez clairement votre désir de faire de l’avenir du Centre culturel, un enjeu électoral tout en spécifiant vos intentions et intérêts personnels à vous porter candidat aux prochaines élections municipales en novembre 2013 !!!

 

Curieusement, c’était l’enjeu de mon équipe en 2009… Dès notre élection à la fin de 2009, nous nous sommes penchés sur ce dossier et l’avons épluché de maintes et maintes façons pour en arriver à une conclusion à la fin de 2012. Puis-je me permettre de vous indiquer que je salue le courage de mes élus et mes administrateurs qui ont bien analysé ce dossier tout en sachant que la décision finale ferait des insatisfaits. Mais au moins, nous avons le courage d’agir pour et au nom de la population qui nous a élus pour gérer les deniers publi
cs.

 

Soyez persuadé que les membres du conseil de la Ville de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson visent un seul objectif soit celui de défendre les intérêts des citoyens de Sainte-Marguerite en prenant les décisions qui s’imposent afin d’agir en bons administrateurs de fonds publics tout en respectant la capacité de payer des citoyens.  Les membres du conseil ont donc pris la décision d’investir une somme maximale de 2,6 millions de dollars afin de sauvegarder un bâtiment faisant partie de notre patrimoine bâti plutôt que de tenter de sauver un bâtiment en décrépitude avancé en y investissant près de 20 millions de dollars. C’est à mes yeux de première citoyenne, faire preuve de sagesse!

 

 

À plusieurs reprises dans votre manifeste, vous attaquez directement l’intégrité des élus, des dirigeants et des fonctionnaires municipaux, vous faites allusion à de la malversation et à de la collusion, sans raison aucune et surtout sans aucune justification.  Vous insinuez qu’il y aurait un lien entre les élus et les sociétés intéressées. Vous parlez de « camouflage », de « manque de transparence », « qu’il y a anguille sous roche », etc.

 

Monsieur Boucher, vos insinuations sont très graves, elles ne sont soutenues par aucun élément objectif qu’il soit factuel ou même légal. Il nous apparaît que vos propos soient tenus avec l’intention de nuire à la réputation des élus et des fonctionnaires municipaux et se veulent de la calomnie à l’état pur. Tel que formulé par notre directrice générale sur notre site internet, le droit à la liberté d’expression n’est pas illimité et se termine là où vous portez atteinte à la réputation des autres. Nous ne tolérerons aucune diffamation.

 

 

Madame Linda Fortier

Mairesse

Ville de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson

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