|

Préserver l’esprit des lieux…

Par Journal Accès

Il y a 20 ans, je suis venu m’installer dans les Laurentides pour vivre dans un endroit moins urbanisé.
Je voulais alors profiter d’une nature plus proche et accessible. Or, je suis obligé de faire aujourd’hui le triste constat que nous avons beaucoup perdu au fil des ans. Pourtant, bien des slogans osent encore nous dire que nous sommes toujours dans une nature à l’état pur. Cela n’est que dénie de l’évidence. La vérité est, que nous sommes dans un marché de dupes et de leurres. On nous incitent à croire que la nature nous est toujours acquise, alors que dans les faits, elle s’amenuise inexorablement de jour en jour.
Le bruit, le trafic, les odeurs, la pollution, la déforestation, les sentiers fermés, les projets domicilaires diffus, les ‘’gated communities’’, le tourisme irrésponsable et un sentiment d’envahissement, de privatisation et de dépossession des lieux, tout cela me confirme que nous allons vers une qualité de vie moindre.
Or, sachant comment et combien la pression démographique s’accentuera au cours des prochaines années, j’estime qu’il est grand temps de revoir nos façons d’occuper le territoire.
Si nous ne voulons pas de cette banlieusarde destinée, il faudra demander des lois nouvelles, instaurer des normes différentes et bien sûr injecter de l’argent dans la sauvegarde de milieux naturels. Il nous faudra également encourager davantage des bienfaiteurs à faire des dons fonciers et obliger certains promoteurs à revoir leurs façons de faire et de construire.
Protèger notre habitat ne peut pas être uniquement l’affaire de quelques uns. Reste à savoir si nous sommes capables collectivement d’y mettre l’effort et le prix au-delà des beaux discours lénifiants et des myriades de vains vœux pieux…
Jean Pierre Létourneau, Ste-Adèle

NOUVELLES SUGGÉRÉES

0 Comments

Submit a Comment

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *