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100% MEC : Le poil au masculin

Par cgenest

Mon mandat de la semaine : classer les types d’hommes. Humm. Humm. Voyons voir.
Il semble que les stéréotypes masculins vivent dans un nouveau contexte sociologique, farouchement amplifié par une meute de publicitaires renvoyant à l’image sexuelle au-dessus de tout. L’ouvrage intitulé The future of me, qui dresse un portrait extensif du genre masculin, affirme entre autres que le féminisme serait une des causes de son évolution rapide des dernières années.
Au-delà de l’intello ou du douchebag, remarquez que la pilosité joue un rôle assez différenciateur en ce moment.
Mesdames, à vous de choisir l’étiquette qui caractérise l’homme le plus irrésistible à vos yeux.
Lumbersexuel : Hugh Jackman, barbe très fournie de type ours et cheveux en pommade.
Monsieur joue les bûcherons avec ses bottes savamment détachées et sa chemise à carreaux ajustée. On dit que les hipsters ont popularisé ce stéréotype masculin représenté autrefois dans la porno gaie. Le lumbersexuel veut donner l’impression qu’il ne se soucie pas de son apparence. Si vous marchez dans le Mile-End à Montréal, vous en retrouverez certainement dans ses cafés. Plusieurs d’entre eux seraient des geeks bien assumés.
Métrosexuel : Stéphane Rousseau, épilé au laser presque intégral.
Il semble pointilleux sur tout ce qui concerne ses habits, sa peau, ou encore son corps. Il se tartine le visage à coups de crèmes à 100 balles. Ce citadin ne se cache pas d’un côté plus féminin, cherche à se plaire en premier lieu et peut se rapprocher du concept de Peter Pan.
Ubersexuel : Georges Clooney, barbe de 3-4 jours, quelques poils dépassant du t-shirt col en V.
C’est un savant mélange entre le macho et l’homme rose, entre la virilité et la tendresse, minutieusement dosé. On le dit à l’écoute et attaché à sa qualité de vie.
Le modèle du genre affiche une confiance absolue à travers ses Ray-Ban miroirs, de la classe et une réussite sociale dont il est très fier.
Spornosexuel : Cristiano Ronaldo, poils négligés et tatouages vintage.
On jurerait que celui-ci sort tout droit d’une pub de Calvin Klein, comme si sa vie entière tournait autour de son six pack.
Il semble photoshoppé à temps plein, ce qui est plus rapide pour afficher ses selfies jetés en rafale sur les réseaux sociaux.
Pour certaines dames, ce genre est synonyme d’un retour vers la masculinité. Pour d’autres, il signe plus que jamais l’avènement du culte de l’apparence et de l’homme-objet totalement assumé.
Rétrosexuel : Don Draper, barbe 1 jour.
Il cire lui-même ses chaussures et prend son temps pour le faire. On dit qu’il se colle au passé pour afficher sa masculinité, mais aussi son style vestimentaire.
Il fait attention à lui en toute connaissance de cause plutôt que par influence féminine.
La rumeur veut que ce cliché masculin domine sous les couvertes et se comporte de façon très courtoise dans son quotidien.
Que vous penchiez pour un sociotype plus que pour l’autre, rares sont les hommes qui correspondent entièrement à une catégorie et c’est tant mieux, puisque chacune est largement exacerbée.
Simone de Beauvoir disait : « On ne naît pas femme : on le devient ». On pourrait en dire autant de l’homme.
C’est probablement ce qui fait naître de nouveaux segments, de nouvelles nuances, qui ne manqueront pas d’être scrutés à la loupe par l’industrie du marketing et aussi par certains magazines féminins. N’est-il pas rassurant aussi de voir que la masculinité évolue, souvent mise sous pression par les femmes?
Malgré tout, il faut bien reconnaître que cette manie de coller tout le monde dans des petites boîtes est assez poilante.
Le mot de la fin pour vous messieurs : affichez votre authenticité plutôt que de vous fondre aux archétypes de la fashion religion.

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