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Blogueuse avant son temps!

Par Martine Laval

La Bolduc…

Martine Laval – C’est au Cinéma Pine de Sainte-Adèle en toute complicité avec son vis-à- vis le restaurant Spago, qu’a eu lieu le dernier arrêt de la tournée de promotion du film La Bolduc à travers le Québec.

Dans le resto où étaient généreusement reçus journalistes et gagnants du concours permettant de visionner avant les autres le film tant attendu, l’actrice Debbie Lynch-White accompagnée du réalisateur François Bouvier ont été chaleureusement accueillis. Cachés derrière les rideaux du vestiaire du Spago, question de s’entendre parler, nous avons fait une entrevue fort sympathique.
L’actrice principale n’hésite pas à reconnaître qu’elle a tiré des leçons du tournage et du personne qu’elle jouait. « Ça m’a fait réaliser à quel point il faut être reconnaissante du chemin parcouru par ces femmes qui ont posé des actes significatifs pour changer la condition des femmes de l’époque, lance Debbie Lynch-White. Même s’il reste du chemin à faire et qu’on se doit de poursuivre cette lutte, il est essentiel de se rappeler à quel point les générations qui nous ont précédés ne l’ont pas eue facile pour construire notre Québec d’aujourd’hui. »
Pour le réalisateur François Bouvier, il était incontournable de faire renaitre ce personnage historique et emblématique de l’histoire du Québec. « Par ses actions, La Bolduc a marqué le Québec, croit-il. Elle a été une grande star et une idole du peuple en chantant sa condition de femme et l’univers dans lequel elle vivait. Elle le faisait dans une langue riche et pleine d’humour. Elle était blogueuse avant son temps. »
Quant à travailler avec « La Bolduc en devenir, » ça donne quoi? « L’enfer! » répond le réalisateur en pouffant de rire, décuplant le cocasse de la situation alors qu’on se fait surprendre tous les trois derrière le rideau où nous sommes dissimulés pour discuter! « Blague à part, poursuit-il, Debbie et moi nous étions mis d’accord de travailler sur le fait que La Bolduc était d’abord et avant tout une mère de famille devenue chanteuse par nécessité de nourrir ses enfants, et non une chanteuse qui était aussi mère et épouse. Perspective bien différente. »
Première auteure-compositrice-interprète québécoise, Mary Travers de son nom de jeune fille, a chanté le quotidien, les mœurs et les valeurs des gens de son époque à travers plus de 300 chansons. Par ses actions elle est devenue bien malgré elle une icône féministe sans jamais s’être proclamée militante.
Le rôle de La Bolduc est joué avec grand talent par Debbie Lynch-White qui a fouillé son rôle à travers l’histoire et la réalité de son personnage et a appris à turluter et à mimer les gestes et rythmes d’une musicienne derrière son violon et son harmonica. D’ailleurs, le disque de ses chansons enregistré par l’actrice est disponible.

Record d’assistance

Les Films Christal et Les Films Séville étaient fiers d’annoncer que le film La Bolduc avait connu un excellent départ en amassant plus de 550 000 $ au box-office, le propulsant au rang du premier film québécois ayant récolté le plus de recettes lors de sa première fin de semaine de projection en 2018! Et après une semaine on atteint 1,3 million, apprend-on!
Quant à Tom Fermanian du Cinéma Pine, il affirme que La Bolduc est la sortie la plus populaire qu’il ait connu depuis longtemps et que les spectateurs sortent enchantés et charmés par le film!

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