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Conversation avec les directeurs, à mi-chemin de l’édition

Par Martine Laval

Le Festival des Arts de Saint-Sauveur

À mi-chemin du Festival des Arts de Saint-Sauveur, qu’ont à exprimer les directeurs artistique et général Guillaume Côté et Etienne Lavigne?

Un mot pour le 1er acte de cette conversation, messieurs?

E.L. « D’entrée de jeu, j’aimerais mentionner à quel point le festival s’enracine de plus en plus profondément dans Saint-Sauveur. La communauté se l’acquiert un peu plus d’année en année, et les bienfaits se font sentir », rapporte Etienne Lavigne.
La nouvelle scène extérieure unplugged à la Galerie des Monts, et ses spectacles gratuits l’après-midi permettent d’attirer un plus large public; l’Art en mouvement, qui est des œuvres exposées dans différents commerces du village jusqu’au jour de l’encan, le 4 août, démontre le soutien des commerçants pour le festival; l’encan silencieux sous le Grand chapiteau révèle la générosité des commerçants et des artisans de la région qui font des dons de qualité; la commandite de la Caisse Desjardins pour réduire le coût du camp de danse pour les participantes est un appui apprécié qui favorise celles qui ne pourraient autrement se le permettre; la journée Tohu Bohu attire de plus en plus de jeunes de tous âges qui se familiarisent ainsi avec le festival; et les discussions après-spectacle avec les danseurs et chorégraphes sont très courues, prouvant l’intérêt du public pour la vie des artistes et leur processus de création.
Dernier point non négligeable, l’édition du 25e anniversaire du festival en 2016 a fracassé des records d’achalandage sous le chapiteau, et des listes d’attente pour les billets. C’est donc tout un succès qui repose sur la communauté et rejaillit sur elle! C’est important de le dire et de remercier », termine le directeur général.
G.C. « D’un autre angle, il est bon de savoir à quel point notre festival crée un impact incroyable dans le monde de la danse à travers le monde, raconte Guillaume Côté qui voyage pour son art. C’est le seul festival de cette envergure au Canada, et toutes les compagnies et les artistes qui y viennent s’en retournent chez eux avec des éloges à partager sur la qualité de l’événement, la beauté de Saint-Sauveur et des Laurentides, l’accueil chaleureux du public et la proximité des spectateurs, ce qui stimule l’envie d’y revenir pour les uns, et le désir d’y participer pour les autres. Notre mission est donc de continuer d’honorer le travail du fondateur du festival, Lou Gordon, et de la directrice artistique pendant 10 ans, Anik Bissonnette, et de poursuivre dans la même veine, à notre façon et selon notre vision actuelle », précise le directeur artistique.

Ceci honorablement dit, messieurs, que nous réserve ce 2e acte du festival de cette année?

« La deuxième semaine du festival est le microcosme de tout ce que le festival souhaite être et devenir, c’est-à-dire faire découvrir et offrir un rayonnement aux meilleurs chorégraphes et danseurs, partager leur immense talent et leur incroyable créativité, et permettre une proximité et une rencontre avec le public », décrit Etienne Lavigne.
C’est dans cet ordre d’idées que le mercredi (2 août), on reçoit une grande compagnie internationale qui vient au Québec pour la première fois, L.A. Dance Project, dirigée par Benjamin Millepied (voir Black Swan, le film).
La chance sera donnée aux talents d’ici avec Skeels Danse et Tentacle Tribe, deux compagnies montréalaises en pleine effervescence qui viendront présenter en première leurs œuvres (le 3 août).
Et puis, ce sera le grand retour, après 15 ans d’absence, des Grands Ballets Canadiens (le 4), notre compagnie nationale québécoise.
L’opportunité présente enfin avec l’arrivée du nouveau directeur Ivan Cavallari pour qui le festival sera le premier spectacle à monter, ce qui promet le meilleur.
Et pour terminer la 26e édition en beauté, ce sera la Soirée des Étoiles (les 5 et 6) où l’on retrouvera les étoiles de trois des dix meilleures compagnies de danse au monde, et je te révèle ici des scoops!
D’abord, le prodigieux jeune danseur Cesar Corrales, qui revient pour une troisième fois au festival, vient tout juste d’être promu premier danseur du English National Ballet!
Heather Ogden, première danseuse au Ballet national du Canada, dansera avec son mari, Guillaume Côté, le grand pas de deux du cygne noir dans le Lac des cygnes!
Friedmann Vogel, du Stuttgart Ballet et grande vedette de la danse que l’on est vraiment privilégiés d’avoir au festival grâce à l’amitié qu’il entretient avec Guillaume, dansera avec lui, justement, Le chant du compagnon errant (Song of a wayferer), un pas de deux pour hommes créé pour Rudolf Nureyev et Paolo Bortoluzzi en 1971 par Maurice Béjart, sur une musique de Mahler!

Et pour conclure, Etienne?

Les quatre derniers jours du festival sont le reflet de la mission du festival, et assister aux spectacles, c’est être témoin de ce que Guillaume désire réaliser, c’est-à-dire amener des compagnies, des talents, des chorégraphies jamais vues au Québec pour choyer le public de Saint-Sauveur et des Laurentides, offrir une scène à la relève et à la création, soutenir les arts québécois et canadiens.
Guillaume et moi portons l’appui de tous les gens qui soutiennent le festival comme un badge d’honneur, et nous tenons à les remercier chaleureusement, car c’est ce qui donne à la fois une assise et des ailes au festival, et lui permet d’exister et de se développer.
Nous espérons donc que cette édition poursuivra sur cette lancée, et sera gage d’un avenir encore plus prometteur.
www.festivaldesarts.ca

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