En véritable tornade, Mariana Mazza est entrée en trombe dans le milieu de l’humour! En juillet 2014, elle est sacrée Révélation du Festival Juste pour rire. Au Gala des Olivier 2016, elle est la gagnante du Numéro d’humour de l’année! En ce dimanche soir 10 décembre 2017, elle remporte l’Olivier de l’Humoriste de l’année! En tournée à travers le Québec depuis l’automne 2016 avec son premier spectacle solo Femme ta gueule, la voici qui atterrit dans les Laurentides!

Où en êtes-vous Mariana à travers cette tornade?

On n’a pas toujours le temps de réfléchir à tout ça! Ça arrive et on fonce! Quand on rentre dans un milieu en trombe, il y a des répercussions qui vont de soi. Les répercussions sont fortes, mais je pense que je suis faite forte et comme je suis très bien entourée d’amis, d’une famille et d’une équipe, toutes magnifiques, ça m’aide beaucoup à me garder les deux pieds sur terre et la tête froide par rapport au tourbillon. Ce n’est pas toujours facile, mais c’est très agréable.

Et vous recevez beaucoup de reconnaissances!

Oui, même si je ne fais pas l’unanimité, ce qui est génial, parce que j’ai toujours à convaincre et à me prouver. Je suis contente que le public réagisse bien, et que je puisse faire du bon travail sans être blasée. J’apprécie chaque moment de ce cheminement.

Comment réagit votre famille par rapport à ce que vous faites et dites?

Je ne fais pas mon métier pour plaire à ma famille. Ça ne les regarde pas. Je le fais parce que j’en ai envie. S’ils ne sont pas contents, c’est leur problème, mais la plupart des membres de ma famille et de mes amis sont très fiers de moi. Ceux qui ne le sont pas ne me le disent pas, mais ils voient bien qu’il y a succès. Ma mère est ma plus grande fan et c’était la plus prude. Aujourd’hui, je crois qu’il y a une prise de conscience de sa part. Est-ce qu’elle est d’accord avec tout? Non! Mais elle est fière de sa fille, fière que je m’assume et ça c’est le plus beau.

Entre animatrice, comédienne, humoriste, quel est le rôle dans lequel vous vous sentez le mieux?

La scène! C’est le fun de jouer un rôle, mais ça demeure un rôle. Je me sens un peu dénaturée et en plus, je n’aime pas me lever tôt le matin pour faire du tournage. C’est aussi bête que ça! J’aime prendre le temps de me réveiller, prendre mon café, faire de la lecture. J’aime prendre le temps de m’ancrer avant de monter sur scène où je me sens libre, où l’amour est le plus palpable. Un film, on n’en sait rien tant que les gens ne nous écrivent pas, et animer c’est cool, mais il faut toujours être à l’écoute, et je n’ai pas toujours la meilleure écoute. La scène est l’endroit où je me sens le mieux dans la vie en général, pas complexée, en contrôle, et où y’a rien pour m’arrêter.

Y a-t-il un projet que vous aimeriez réaliser, maintenant que la machine est enclenchée?

J’ai eu la chance de jouer dans des films et des séries, d’animer, de chroniquer. J’ai fait beaucoup en peu de temps et je me suis fait une tête très rapidement.
Pour l’instant, ce qui me rend profondément heureuse, c’est la scène. Je suis déjà en processus d’écriture pour mon prochain spectacle. Dès que celui-ci sera terminé, je me donne une pause d’un mois ou deux pour me refaire une tête et reprendre du sommeil, et je repars! C’est ce que j’aime. Je ne veux pas porter le poids d’un projet immense. Ça ne m’intéresse pas.
En ce moment, j’ai la fougue de faire la tournée, qui demande beaucoup d’énergie. Je n’ai pas encore eu l’appel de la maternité, mais la journée où ça va venir, je ne partirai pas. Je m’occuperai de ma vie privée.
Actuellement, ma vie privée est moins importante que ma vie professionnelle. C’est ça mon projet : devenir une meilleure humoriste, modérer mes propos, trouver un équilibre, être heureuse plus souvent et plus facilement, trouver un équilibre et continuer à faire de la scène où je me sens le mieux.
13, 14 décembre 2017 : théâtre Gilles-Vigneault, Saint-Jérôme
17 février 2018, 15 h (supplémentaire) : théâtre Lionel-Groulx, Sainte-Thérèse
19, 20 octobre 2018 : Le Patriote, Sainte-Agathe