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Le chemin déjà tracé de Yannick Lapierre

Par Mathieu Laberge

La pomme ne tombe jamais bien loin de l’arbre selon le dicton. Et c’est le cas de

Yannick Lapierre, fils de l’ancienne championne marathonienne Jacqueline Gareau et de Gilles Lapierre, sportif émérite. Si c’est la course à pied qui a été le sport de prédilection de ses parents, c’est plutôt en ski de fond que Yannick veut faire sa marque.

 

Âgé de 21 ans, Yannick vise à se tailler une place sur la scène internationale au cours des prochaines années et c’est vers l’âge de 1 an qu’il a été initié à ce sport. «Dès que je suis né, ma mère m’amenait sur les pistes dans un traîneau. Quand je suis devenu assez grand, j’avais des skis pour me promener dans la cour derrière chez-moi», explique le jeune athlète.

Yannick prend part à ses premières courses à l’âge de 8 ans alors qu’il demeurait à

Boulder, au Colorado, où ses parents étaient propriétaires d’un magasin d’articles de sport. Les Gareau-Lapierre reviennent au Québec quelques années plus tard alors que Yannick est âgé de 12 ans. Après quelques années à Saint-Bruno, la famille élit domicile à Sainte-Adèle, où les parents demeurent toujours.

 

Cap sur l’Ouest

Après avoir fait ses études secondaires au

Vermont, le fondeur passe un an en Outaouais et met ensuite le cap sur l’Ouest canadien. «Je ne pensais pas être assez fort pour me tailler une place au Centre national d’entraînement Pierre-Harvey (Ndlr: au Mont Sainte-Anne). J’ai regardé mes options et Callaghan Valley (Colombie-Britannique) était mon choix.»

 

L’athlète a donc passé la dernière saison à s’entraîner au site qui a accueilli les épreuves de ski de fond des Jeux olympiques de

Vancouver en 2010. Au terme de sa saison, il a décidé de déménager à nouveau, cette fois à la Alberta World Cup Academy, qui est située à Canmore.

 

«L’équipe de Callaghan était plus jeune que celle en Alberta. Ici, la plupart de mes coéquipiers sont membres de l’équipe nationale de développement. Je voulais avoir de meilleurs partenaires d’entraînement que moi afin de me motiver, obtenir de meilleurs résultats et aussi apprendre d’eux. C’était le choix à faire pour devenir un meilleur skieur.»

 

S’entraîner avec des gens plus forts et se faire battre par eux peut aussi amener les athlètes à un certain découragement. Yannick, au contraire, est nourri par cet écart qui le sépare des meilleurs. «Je fais des intervalles avec eux à l’entraînement et un mois plus tard, je vois que l’écart est moins grand. Ça me motive à m’améliorer!»

 

Yannick souhaite que tous ses efforts se traduiront en des résultats constants aux épreuves du circuit Nor-Am et aux courses des Championnats canadiens qui auront lieu en fin de saison, à Terre-Neuve. Au cours des deux années à venir, il aimerait participer aux Championnats du monde des moins de 23 ans et ensuite accéder à l’équipe nationale de développement.

 

Garder le contact

Arrivé en Alberta au mois de mai Yannick mentionne qu’il est maintenant bien installé dans sa nouvelle ville d’adoption où les athlètes de sports d’endurance sont nombreux. «C’est le fun d’avoir des amis qui ne sont pas tous issus du monde du ski. Ça me permet de décrocher. Par contre, c’est sûr que des fois c’est difficile et j’aimerais voir mes parents plus que deux ou trois fois par année. Heureusement, je me suis fait beaucoup d’amis ici.»

 

Même s’ils sont séparés par des milliers de kilomètres, Jacqueline et Gilles continuent de jouer leur rôle de parents. «Ma mère me donne toujours des conseils, surtout pour la course à pied», explique Yannick qui s’était blessé à une cheville en août 2012.

 

À la suite de cette blessure, le processus de réadaptation a pris plus de temps que prévu et c’est finalement les conseils de maman, plutôt que ceux du thérapeute, qui ont été les plus efficaces. «Ma mère me disait tout le temps de mettre de la glace et finalement, c’est elle qui avait raison!»

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