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Quand Dame Nature s’en mêle

Par Journal Accès


Marathon canadien de ski de fond

Vétéran du Marathon canadien de ski fond, Christian Schlachter aura vécu une édition 2013 mémorable de cet événement qui a été présenté les 9 et 10 février dernier. Même si le résidant de Morin-Heights n’a pas été en mesure de rallier l’arrivée du parcours qui relie les villes de Lachute et Buckingham sur une distance de 160 kilomètres, c’est avec philosophie et encore quelques douleurs qu’il se remémore sa 17e participation à titre de Coureur des bois Or.

«Je n’étais pas dans la meilleure forme pour skier le marathon. J’étais déjà inscrit, alors j’ai décidé d’y aller quand même. Samedi, j’ai pris mon temps au dernier ravitaillement du jour et je suis arrivé au camp Or peu après 16h», explique celui dont l’entraînement a été limité en raison d’une pneumonie contractée en début d’année.

Les Coureurs des bois Or doivent parcourir tout le trajet en transportant leur matériel et en dormant à la belle étoile le samedi soir. Comme à chaque édition, les organisateurs leur fournissent aux participants deux ballots de foin, du bois de chauffage et de l’eau chaude.

Cette année, le bois n’était pas assez sec pour brûler adéquatement. Ajoutez à cela que le mercure a baissé jusqu’à -25 degrés durant la nuit, ce n’était rien pour donner l’envie de sortir du sac de couchage, enfiler ses bottes de ski et repartir pour une autre sortie de 80 kilomètres avec un sac à dos chargé.

Toute l’expérience du vétéran skieur qui a réussi le parcours 13 fois à titre de Coureur des bois Or n’aura pas été suffisante pour lui permettre d’atteindre l’arrivée à Buckingham.

«Après la première section du parcours de dimanche, j’avais encore les mains gelées. Je suis monté dans un autobus pour me réchauffer et ensuite repartir en ski. J’ai mangé en peu de soupe en me disant qu’elles allaient se réchauffer dans la deuxième section. Ce ne fut pas le cas, car nous avions un vent de face. Après 35 kilomètres, j’ai dû abandonner.»

Deux semaines plus tard, le skieur âgé de 62 ans a d’ailleurs encore un index et quelques orteils endoloris. «C’est dommage, sauf que ça ne me dérange pas. Au moins, j’ai pu vivre l’expérience du marathon encore une fois», raconte-t-il avec philosophie et bonne humeur.

Sans confirmer qu’il sera de retour pour l’édition 2014, qui sera la 48e du Marathon, Christian Schlachter explique ce qui le pousse à revivre cette aventure.

«Il y a plusieurs raisons. La première est que c’est une motivation pour s’entraîner. La deuxième est que j’adore skier sur de longues distances. L’autre, c’est aussi la camaraderie qui règne. Que ce soit les skieurs ou les bénévoles, tout le monde s’encourage et est là pour se dépasser. C’est aussi un parcours que nous pouvons skier juste une fois par année. C’est la fête à chaque année!»

 

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