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Un an après les Olympiques

Par stephanie-valois

Avant même de remporter cette première médaille d’or olympique chez lui, à Vancouver, Alexandre Bilodeau avait déjà fait sa marque dans le monde du ski. D’un bout à l’autre du pays, il a soulevé la fierté, la passion. Il est devenu l’idole d’une nation et bon nombre de sportifs aspirent désormais à suivre ses traces. Jamais Alexandre n’avait la moindre idée de ce qui l’attendait de l’autre côté de cette médaille, ce tourbillon post-olympique auquel il a dû faire face, bien armé de sa grande énergie, de son charisme et de sa générosité. Un an après sa victoire, Alexandre a-t-il réussi à défier cette tornade qui l’emportait? 

Stéphanie Valois

Alors que certains athlètes de haut niveau préfèrent clôturer leur carrière par une participation olympique, Alexandre a quant à lui, décider de renouveler son contrat d’entraînement pour un autre 4 ans, en vue des Jeux de Sotchi, en 2014. Oui, on aurait compris s’il avait pris la décision de se retirer sur cette belle note, le plus haut sommet ayant été déjà atteint, le rêve devenu réalité dans son cas.

 

Sa passion sur les pistes, il la ressent encore. Sans parler de sa détermination qui dépasse les limites. Sa médaille olympique aurait pu diminuer sa motivation de gagner, mais pourtant, l’effet contraire s’est produit: «J’ai ressenti un hangover suite aux Jeux, j’étais plus motivé que jamais et prêt à tout pour conserver mon poste de champion», confie-t-il. Gonflé à bloc, il a entamé sa saison post-olympique fin prêt en connaissant des entraînements qui prouvaient qu’il était celui à battre, encore une fois. Malgré tout, pendant les descentes qui comptaient, Alexandre n’arrivait pas à marier les ingrédients nécessaires pour atteindre le podium: «J’en faisais beaucoup trop en compétition, ce qui ne me permettait pas d’obtenir les résultats escomptés», lance-t-il.

N’est-ce pas un risque pour un champion planétaire de poursuivre sa carrière et de ne plus arriver à atteindre le plus haut sommet? On peut simplement penser à ce Canadien Michael Kingsbury qui est assoiffé de victoires, qui représente la relève pour 2014 et qui pourrait bel et bien chauffer les fesses d’Alexandre pour les quatre prochaines années. Malgré toute la pression engendrée par sa victoire, rien n’arrête Bilodeau qui demeure confiant de livrer la marchandise: «Ma médaille me stimule quotidiennement à l’entraînement où je dois rester concentré sur les objectifs physiques et non sur les résultats», a déclaré le jeune homme de 23 ans à Accès. Le plus grand défi pour un athlète n’est pas d’atteindre le sommet, mais bien d’y rester une fois qu’on y touche: «Je dois me reprouver chaque jour, c’est maintenant ma philosophie, mais c’est difficile», avoue Alexandre, qui est aussi habile dans ses réponses qu’en ski! 

 

L’effervescence de sa médaille

Grâce à cette victoire olympique, il a vécu des moments mémorables dont il se souviendra bien longtemps, notamment, ce voyage en jet privé aux côtés de Sidney Crosby. C’est sans compter le Caesars Palace de Las Vegas qui lui a offert une suite, accompagné de ses cinq amis, avec tous les à-côtés que ça implique! Un de ses bons moments des douze derniers mois demeure son entraînement de hockey avec Maxim Lapierre avec qui il a eu un plaisir fou.

Il n’y a pas un endroit où il n’a pas été invité. En peu de temps, il a dû vivre avec un horaire similaire à celui de Stephen Harper: «Je trouve ça difficile parce que je reçois des tonnes d’appels d’œuvres de charité et je voudrais tellement pouvoir assister à tous ces événements et y mettre mon grain de sel, mais je ne peux pas toujours dire oui» confie le skieur acrobatique.

 

Du jour au lendemain, sa vie a subi une transformation extrême. Pendant les Jeux olympiques, il ne pouvait pas sauter dans un taxi pour aller prendre une bouchée. Loin de là. Les escortes policières l’attendaient.

 

Bien entendu, plusieurs commanditaires ont cogné à sa porte pour qu’il devienne le modèle à l’effigie de leur compagnie: «On a dû trier et choisir des entreprises qui présentaient des valeurs semblables aux miennes», lance-t-il. Son nouveau rythme de vie va à une vitesse folle, aussi folle que ses descentes en skis, mais Alexandre est loin de s’en plaindre: «Je suis flatté par l’attention du public, les gens m’arrêtent dans la rue pour me donner de bons commentaires».

 

Gérer cette médaille demande une grande organisation et il se considère choyé d’être si bien entouré: «Mon père est mon agent, le reste de ma famille est là et mon attachée de presse fait du bon boulot!» Que demander de mieux? On lui souhaite que cette effervescence continue de durer parce qu’il est beau à voir aller! 

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