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10 ans plus tard, Yann fait revivre Perreau et la Lune

Par Martine Laval

Théâtre du Marais

Alors que c’est le 10e anniversaire de l’emblématique concert Perreau et la Lune qu’il présentait au mythique théâtre des Quat’Sous, Yann Perreau remet sur scène cette prestation unique et intimiste qui s’est valu une nomination pour le Spectacle de l’année et a été récompensée d’un Félix à l’ADISQ pour sa mise en scène d’exception. Seul au piano, l’auteur-compositeur-interprète nous offre le privilège d’une première représentation de ce spectacle mémorable en rodage au théâtre du Marais le lundi 22 mai, journée de la fête des Patriotes. Selon la critique, ce spectacle envoûtant représente encore un moment fort de la carrière de Perreau.

Pourquoi reprendre Perreau et la Lune, 10 ans plus tard, Yann?

Parce que c’est justement le 10e anniversaire, qu’on a aimé faire ce spectacle, qu’on a eu un beau succès, et qu’en jasant avec Alex McMahon, le pianiste qui m’accompagne, on est revenus sur ce plaisir qu’il a suggéré qu’on refasse, ne serait-ce qu’une fois, lors des FrancoFolies de Montréal.
On a donc présenté l’idée à Laurent Saulnier (vice-président à la programmation et production de l’Équipe Spectra, à la tête de trois des plus gros festivals en Amérique du Nord : les FrancoFolies de Montréal, le Festival International de Jazz de Montréal et Montréal en lumière), qui a tout de suite accepté, trouvant que c’était une super idée.
De fil en aiguille, le mot s’est passé chez les diffuseurs et Sonia Piché, directrice générale du théâtre du Marais, a décidé d’embarquer dans le train. Le téléphone continue de sonner et on en est maintenant à une quinzaine de représentations d’ici la fin de l’année. On a eu raison d’y croire!

Y aura-t-il des changements ou une adaptation de la version originale?

Non. On le refait tel quel. On a évolué, j’ai pris de l’expérience, alors je pense que ça ne peut qu’être meilleur. Quand je réécoute le CD, il y a quelque chose de frais. J’étais plus jeune. Je vais essayer de garder cette spontanéité, cette belle folie. J’ai plus de wagons en arrière de mon train. Je maîtrise mieux ma voix, Alex au piano a toujours été un virtuose, mais il a encore plus de profondeur, donc je pense que le spectacle va en bénéficier. Je crois aussi qu’il y aura sûrement plusieurs personnes du public qui l’auront déjà vu, qui connaîtront les chansons, ce qui provoquera une effervescence plus marquée. C’est un show théâtral, cabaret, un peu déglingué, le genre que j’ai toujours voulu faire, étant amateur de la vieille chanson française, du théâtre de Bertolt Brecht, un mélange de cabaret de rue en même temps que bistro. C’est un show que j’aime beaucoup. C’est contagieux. C’est fait sans prétention.

Ça fait 23 ans que vous roulez votre bosse dans le métier, vous avez passé le cap de la quarantaine, sentez-vous un vent nouveau?

Le dernier album a donné un coup! J’ai eu 41 ans, un deuxième enfant, et c’est l’album le plus populaire jusqu’à maintenant. Il joue beaucoup à la radio, ouvrant à un public plus large. C’est vrai que j’ai acquis de l’expérience, de la maturité, de l’assurance, du bagage et de l’expertise et que ça donne plus de vent dans les voiles.
Ce qui se passe est très positif. C’est une belle période que je savoure, bien conscient de ce que je vis. Ce n’est ni un feu de paille ni un coup de dé, mais beaucoup de travail, d’essais-erreurs, de rencontres, de voyages, de spectacles dans toutes sortes de contextes, et je suis prêt à faire face à tout ça.

Quel est le plus grand projet que vous aimeriez réaliser?

Je suis en pleine tournée de mon dernier album Le fantastique des astres. Avec Perreau et la Lune, je mènerai deux tournées de front. Je fais beaucoup de mise en scène et j’ai un projet qui s’en vient dans le cadre du Festival International de Jazz de Montréal où je fais la mise en scène d’un grand party où l’on transforme la Place des Festivals et le centre-ville de Montréal en grande boîte de nuit. J’ai plus de 60 danseurs, 25 musiciens, des feux d’artifice. C’est un immense événement et tout ça est super excitant! J’ai de l’expérience depuis huit ans et j’en fais de plus en plus, mais ça, c’est le plus gros bateau que je n’aurai jamais dirigé.
Donc, j’apprends beaucoup tout en ayant du plaisir, en faisant de la création, en apprenant et en perfectionnant mon art. Je suis très privilégié, chanceux et positif pour ma propre carrière. Je suis dans l’ombre, mais à la direction d’un projet d’envergure internationale.
Il ne reste plus alors qu’à vous souhaiter bon succès dans tous ces projets, Yann!
Perreau et la Lune en rodage
Théâtre du Marais
Le lundi 22 mai, 20 h. (20 $)
www.yannperreau.com

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