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Alain Lefèvre, compositeur

Par guy-marceau

Alain Lefèvre dort très peu, il le dit lui-même. C’est d’ailleurs la nuit que lui vient souvent l’inspiration où il couche sur le papier à musique ses thèmes et envolées pianistiques. Pas étonnant qu’il ait intitulé son troisième disque de compositions originales Fidèles insomnies. Ce grand ambassadeur de la musique classique au Québec sera de passage au Théâtre Lionel-Groulx le 17 février à 15h pour offrir ses touchantes mélodies.

Gronendland

Fidèles insomnies est paru en mars 2006. Or, presque deux ans plus tard, Alain Lefèvre répond à la demande et les offre au public une fois de plus. «Je ne m’attendais pas du tout au succès que Fidèles isomnies a connu; un Félix à la clé, des commandes pour des musiques de film… Pour moi, ça reste toujours surprenant que les salles soient pleines, affirme humblement le pianiste. Et comme les partitions sont maintenant éditées, y a même des gens qui me jouent, s’enregistrent et diffusent ça sur YouTube! Mais c’est pas toujours très réussi, parce qu’il faut savoir que mes pièces ne sont faciles qu’en apparence.» La force d’Alain Lefèvre, compositeur, réside dans ses mélodies et thèmes qui nous restent en tête, et cette couleur mélancolique et romantique évocatrice qui relègue la joie de vivre derrière la tristesse et les blessures qu’on devine. Là, sa musique est vraie, touchante, sans prétention, comme l’est l’hom­me derrière le piano. Dans une formule qu’il affectionne, et que le public demande, il commentera ici et là ses miniatures (Un ange passe, Au bout de mes rêves, Anemos, et son trytique de Préludes), liant la note à l’anecdote. Alain Lefèvre n’a pas encore trouvé le temps de ralentir la cadence et, depuis des années, son agenda révèle peu d’espa­ces libres. Il s’apprête à faire le tour de la planète une fois de plus lors d’une tournée mondiale qui débute en mai (il jouera neuf concertos différents en 12 mois!), puis il enregistrera pas moins de quatre nouveaux disques chez Analekta cette année, incluant deux œuvres inédites du compositeur québécois André Mathieu (Concertino no 2, et Concerto no 4), celui dont il a contribué à préserver l’héritage musical. Même aussi occupé, il y a bien une chose qu’il refuse de brader, c’est sa présence auprès des jeunes dans les écoles pour qui il joue du piano. D’ailleurs, il visitera les jeunes de l’École primaire de la Source à St-Jérôme le 19 février prochain. Puis il y a ce programme qu’il a créé pour les délinquants juvéniles de la Cité des Prairies. «Le programme Art et Culture vise à leur donner accès à l’art et la culture afin qu’ils puissent s’exprimer par la musique, la poésie, le cinéma, et briser ce mur du silence et de la solitude. Leur réponse est vraiment positive. Ils ont besoin de s’exprimer et qu’on s’occupe d’eux.» Jeune, Alain Lefèvre a été aussi un souffre douleur, et en est resté marqué. Ses insomnies n’y sont pas étrangères. Alain Lefèvre prépare d’ailleurs un quatrième opus de ses œuvres.

Alain Lefèvre sera de passage au Théâtre Lionel-Groulx le 17 février
à 15h. Renseignements: 450-4006.

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